LA CRUCIFIXION DANS L'EVANGILE ET LE CORAN

LA CRUCIFIXION DANS L'EVANGILE ET LE CORAN

Iskander Jadeed

tous droits réserés


LA CRUCIFIXION DE CHRIST ET SON INFLUENCE SUR L'ISLAM

Ce sujet, plus que tout autre, élève des controverses parmi les musulmans. Bien que le Coran admette la mort de Christ avant son ascension dans le ciel, les érudits de l’Islam divergent sur l’interprétation des mots Inni Mutawafeeka (traduits par: Je t’élèverai à moi) dans le verset 48 de la sourate Al Imrân.

Certains disent que ces mots ne signifient pas “mort”, tandis que d’autres affirment que Christ est effectivement mort.

Il existe plusieurs versions de cette position, établies par d’éminents érudits, sur la base de l’interprétation de al Tabari, al Zamakhchari et d’autres.

Pour certains, ces mots signifient:

  1. Dormir: Al Muthana raconte: Ishak m’a dit (le tenant lui-même de Abdallah Ibn Jâffar, le tenant lui-même de al Rabia) que ‘Inni Mutawafeeka’ signifie ‘sommeil de la mort et que Dieu l’a réveillé de son sommeil’.

  2. Accomplissement: Par Ali Ibn Suhail, le tenant lui-même de Domra Ibn Rabia, le tenant lui-même de Ibn Shuthab, le tenant lui-même de Matar al Waraq, qui dit que ces mots signifient: “Moi, Dieu, je te prendrai du monde mais non dans la mort.”

  3. S’emparer ou prendre possession de…: Par Youniss qui dit: Ibn Wahab, le tenant lui-même de Ibn Zeid nous a dit que ‘Inni Mutawafeeka’ signifie ‘je m’empare ou prends possession de toi’… Il n’est pas mort et il ne mourra pas avant d’avoir tué l’Antéchrist. Alors seulement il mourra.

  4. L’ajournement (c'est-à-dire que Dieu l’a élevé provisoirement): Abu Jâffar al Tabari, le tenant de Mahomet lui-même dit: Issa [1], fils de Marie, descendra et tuera l’Antéchrist puis restera sur terre pendant un moment (non déterminé) puis il mourra et les musulmans le béniront.

Le groupe qui maintient que ces mots Inni Mutawafeeka parlent d’une mort réelle, se divise aussi en plusieurs écoles:

  1. Al Muthana dit, reprenant Abdallah Ibn Salih de Muawiheh, le reprenant lui-même de Ali Ibn Abbas, qu’ils signifient: Je te ferai mourir ou subir la mort.

  2. Ibn Hamid qui le tenait de Salma et d’Ibn Ishaq et de Wahab Ibn Munabbih dit: Dieu fit mourir Issa, Fils de Marie, pendant trois heures, puis le ressuscita (Jamia la Bayan Volume III, pages 289-292).

L’interprétation de l’Imam[2] al Razi dont nous reprenons le verset suivant assure qu’en utilisant ces mots, Dieu exaltait Issa.

Allah dit: O Issa, je vais te rappeler (tawaffä) à Moi, t’élever vers Moi.

Les commentateurs divergent sur ce verset. Certains l’acceptent dans son sens littéral tandis que d’autres y voient un sens caché.

Les premiers disent que Mutawafeeka signifie: Ta vie est accomplie, alors je te prendrai et ne permettrai pas qu’ils (les juifs) te tuent, mais je t’élèverai au ciel et te placerai parmi mes anges, et je te protègerai de telle sorte qu’ils ne pourront te tuer.

Les seconds disent que ce mot signifie: Je te ferai mourir. Selon Ibn Abbas et Hama Ibn Ishaq, cela veut dire ses ennemis ne furent pas autorisés à le tuer, alors Dieu l’honora en l’élevant au ciel.

Les derniers vont dans trois directions différentes:

  1. Wahab dit: Il resta mort trois heures puis s’éveilla.

  2. Muhammad Ibn Ishaq dit: Il resta mort sept heures puis Dieu le ressuscita et l’éleva au ciel.

  3. Al Rabia Ibn Uns dit que Dieu le fit mourir quand il l’éleva au ciel: Le Seigneur prend les âmes à la mort et elles ne meurent pas pendant leur sommeil (Tafcir Alkabir 8,68).

A cause de ces différences d’opinions entre érudits de l’Islam et de leurs interprétations divergentes du Coran sur les derniers moments de la vie de Christ, tout chercheur honnête de la vérité doit se tourner vers la Bible, qui ne requiert aucune interprétation. Elle ne contient aucune contradiction au sujet de la mort, de la résurrection et de l’ascension de Christ.



[1] Issa - Jésus

[2] Grand docteur

LA CROIX DANS L'EVANGILE ET LE CORAN

Dans 1. Corinthiens 1,22-24, l’Apôtre Paul écrit: Alors que les Juifs demandent des miracles et que les Grecs cherchent la sagesse, nous nous prêchons Christ crucifié, scandale pour les Juifs et folie pour les païens, mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs.

Au Chapitre 2,1-2, il dit: Lorsque je suis allé chez vous, ce n’est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu; car je n’ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié.

En considérant les écrits des Apôtres, nous voyons généralement que l’évangile qu’ils prêchèrent dès l’avènement du Christianisme et que les gens reçurent, acceptèrent et par lequel ils furent sauvés, fut la bonne nouvelle que Paul a ainsi résumée dans 1. Corinthiens 15,1-4: Je vous rappelle, Frères, l’évangile que je vous ai annoncé, que vous avez reçu, dans lequel vous avez persévéré, et par lequel vous êtes sauvés, si vous le retenez dans les termes où je vous l’ai annoncé; autrement, vous auriez cru en vain. Je vous ai enseigné avant tout, comme je l’avais aussi reçu, que Christ est mort pour nos péchés, selon les Ecritures, qu’il a été enseveli, et qu’il est ressuscité le troisième jour, selon les Ecritures.

Ainsi, avec un recul de près de cinq siècles après Paul et l’annonce de l’évangile dans le monde, il se trouva des hommes pour rejeter cette vérité en disant aux chrétiens: Vous vous trompez dans votre religion. Peut-être que ces contradicteurs reçurent leurs idées d’hérétiques, - Juifs convertis au Christianisme et dont les pères furent voisins de ceux qui croyaient que le Christ ne devait pas mourir. Nous sommes très redevables à Jean, un des auteurs de l’Evangile, qui rapporte ce sujet en reproduisant les dires des Pharisiens dans leurs disputes avec Jésus, dans Jean 12,34: La foule luit répondit: Nous avons appris par la loi que le Christ demeure éternellement; comment donc dis-tu: il faut que le Fils de l’homme soit élevé? Qui est le Fils de l’homme?

Les historiens relèvent que cette hérésie était répandue parmi les Chrétiens de la péninsule arabique, disant que le Christ était capable de se transformer, de changer son image en celle de quelqu’un d’autre, et que lorsque ses ennemis vinrent l’arrêter, il mit sa ressemblance sur un autre homme qui fut crucifié à sa place, tandis que lui était vers celui qui l’avait envoyé, trompant ses ennemis.

Le passage du Coran sur les derniers jours du Christ est en accord avec cette histoire et opposé à la version juive (Sourate an Nisâ 156-158). Ils disent (les juifs) ‘Nous avons tué le Messie, Issa, le Fils de Marie, le messager d’Allah.’ Non, ils ne l’ont point tué, ils ne l’ont point crucifié, un autre individu qui lui ressemblait lui fut substitué, et ceux qui se disputaient à son sujet ont été eux-mêmes dans le doute. Ils n’en avaient aucune certitude, ce n’était qu’une supposition, ils ne l’ont point tué réellement mais Dieu l’a élevé à Lui…

Nous retenons que pour les hérétiques, la croix n’est ni un évènement historique, ni une doctrine de rédemption, mais un symbole ou un signe comme l’étoile qui guida les mages au berceau de Christ à Bethléem ou bien encore comme la colombe dans laquelle le Saint-Esprit se manifesta en descendant sur Christ dans le Jourdain.

Mais la lourde croix sur laquelle Christ fut cloué, qui est l’autel de la rédemption où l’agneau de Dieu fut sacrifié pour ôter le péché du monde, n’était d’aucune importance à leurs yeux. Ils rejetèrent la vérité que Paul proclama aux nations dans Galates 3,13-14: Christ nous a racheté de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous, car il est écrit: ‘maudit est quiconque est pendu au bois’, afin que la bénédiction d’Abraham eût pour les païens son accomplissement en Jésus-Christ et que nous recevions par la foi l’Esprit qui avait été promis.

La plus étrange objection à la Croix provient sans doute de l’évangile contrefait attribué à Jean mais écrit par les hérétiques. Il est sûr que les musulmans ont hérité leur aversion pour la croix de ces hérétiques qui étaient présents en Arabie, berceau de l’Islam. Il est regrettable que les théologiens musulmans soient en désaccord sur le sujet de savoir comment un autre prit la place de Christ et beaucoup d’histoires ont surgi sur ce point. L’une d’entre elles est que, lorsque les juifs décidèrent de le tuer, Dieu le prit avec lui dans le ciel. Leurs chefs craignirent un soulèvement populaire contre eux. Ils prirent alors un autre homme et le crucifièrent, trompant le peuple en lui disant que c’était Issa, le Christ. Un autre dit que Dieu jeta la ressemblance de Christ sur un autre homme, qui mourut à sa place.

Cette dernière histoire a elle-même plusieurs versions:

  1. Un Juif nommé Judas entra dans une maison où se trouvait Issa, dans le dessein de l’arrêter, mais ne le trouva pas. Dieu le fit ressembler à Issa et, à la sortie, les gens, pensant voir Issa, s’en saisirent et le crucifièrent.

  2. Quand ils arrêtèrent Issa, les Juifs le firent garder, mais il fut enlevé vers Dieu, qui mit sa ressemblance sur son gardien, qui fut crucifié alors qu’il criait: Je ne suis pas Issa.

  3. Un des amis d’Issa accepta de mourir à sa place après avoir reçu la promesse d’entrer au Paradis, Dieu le fit ressembler à Issa, il fut crucifié tandis que Issa était enlevé au ciel.

  4. Un des disciples de Issa le trahit et proposa aux Juifs de les conduire vers Lui. Dieu le fit ressembler à Issa et il fut crucifié à sa place.

Seuls quelques commentateurs du Coran s’accordent sur cette histoire.

Dans son livre Majmâ al Bayan, l’Imam Abou Jâffar al Tabari cite plusieurs récits à ce sujet:

  1. Lorsque les Juifs encerclèrent Issa et ses disciples, ils ne pouvaient pas le connaître. Car Issa et ses disciples avaient tous le même aspect. Alors les assaillants tombèrent dans la confusion, de sorte que lorsqu’un individu sortit du local il fut arrêté et crucifié.

  2. Issa et dix-sept disciples entrèrent dans une maison, ils furent encerclés par une bande de Juifs. Ces Juifs arrivés près de la porte furent tous transfigurés. Alors ils dirent aux occupants de la maison: Vous nous avez enchantés. Livrez-nous Issa ou vous serez tous tués. Alors Issa dit aux disciples: Qui parmi vous veut acheter le paradis? Moi, dit un disciple, puis il se livra aux ennemis. Quant à Issa, Allah l’éleva à lui. [1]

  3. Une bande de Juifs assiégea Issa et dix-sept des siens dans une maison. Alors Issa demanda un volontaire pour le substituer au prix du paradis. Un disciple accepta le rôle et Allah éleva Issa à lui. Quand les disciples sortirent de la maison, les Juifs n’en virent que dix-sept, dont un ressemblait à Issa. Ce dernier fut arrêté et crucifié. [2]

  4. Le roi d’Israël qui décida de tuer Issa, s’appelait Daoud. Mais Issa étant mis au courant, fut affligé comme personne ne l’a jamais été. Il disait: O Allah! S’il est possible, que cette coupe s’éloigne de moi. Et sa sueur devint comme des grumeaux de sang. En ce temps une bande de Juifs vint pour l’arrêter, lorsqu’il était avec un groupe de ses fidèles. Sachant que ses ennemis approchaient du lieu, il transfigura un de ses disciples qui se livra à la place et fut tué et crucifié. [3]

  5. Lorsque Allah annonça à Issa: Je te ferai élever, Issa s’adressa aux siens et dit: Qui parmi vous voudrait se livrer aux ennemis à ma place et devenir mon compagnon au paradis? Moi, oh esprit d’Allah, dit Sargeos. Et Sargeos étant transfiguré, se livra aux Juifs, qui le crucifièrent. [4] [5]

Autres récits:

  1. Dans le commentaire du Coran, intitulé Tafcir Alsanoui, on lit que Issa mourut effectivement, mais qu’il reviendra à la vie à la fin des temps et il tuera “Dajjal” qui veut dire l’Antéchrist. [6]

  2. On lit dans le commentaire de Ibn Kousseir, le récit donné par Idriss, selon lequel le Messie resta mort pendant trois jours, puis Allah le ressuscita et l’éleva à lui.

  3. Ikhouan al Safa (Les frères limpides) disent que Christ a bien été crucifié, qu’il est mort, ressuscité et apparu aux siens (Ikhouan al Safa, Volume IV, page 30).

Conclusion:

Dans ces récits on remarque une divergence au sujet de l’identité du crucifié. Nous pouvons ainsi citer quatre personnes:

  1. Judas

  2. Titawos

  3. Sargeos

  4. Un disciple non connu

Par ailleurs, les commentateurs du Coran n’ont pas eu de succès brillant dans les explications données au sujet de la mort de Christ. Voici quelques spécimens de leurs explications:

Al Jalalan, dans son interprétation de la phrase coranique cela leur apparut ainsi (Shubbiha lahum) dit que Allah mit la ressemblance de Issa sur le mort (de la croix) et ils pensèrent qu’il s’agissait de Lui. La phrase ‘ceux qui se disputaient à ce sujet sont eux-mêmes dans le doute’ (au sujet de la mort effective de Jésus) signifierait que certains, en voyant le crucifié, dirent: ‘Le visage est celui de Issa, mais le corps n’est pas le sien’, tandis que les autres affirmèrent: ‘C’est Lui’ (commentaire de al Jalalan page 135).

Al Baidawi dit: Il est rapporté qu’un groupe de Juifs capturèrent Issa et sa mère, et qu’il les maudit et ils furent changés en singes et en porcs! Les juifs complotèrent pour le tuer mais Dieu lui dit qu’Il l’enlèverait au ciel. Il dit à ses amis ‘qui est prêt à prendre ma ressemblance sur lui, à être tué et crucifié et entrer ainsi au paradis?’ L’un d’entre eux accepta. Dieu mit sur lui la ressemblance de Issa et il fut crucifié.

Al Zamakhchari dit: Les mots ‘cela leur apparut ainsi’ signifient qu’ils crurent ou qu’ils présumèrent qu’ils le crucifièrent et donc qu’il est mort et non vivant. Mais il est vivant parce que Dieu le prit avec Lui.

Cette diversité de versions résulte sans aucun doute du manque de message clair dans le Coran sur les derniers instants terrestres de Christ. Elle ouvre la porte à de nombreuses divergences d’opinions. Il était inévitable dès lors qu’un érudit scrupuleux tel que l’Imam Fakhr al Din al Razi réfuta complètement cette histoire.

Dans son commentaire du verset 55 de la sourate Al Imrân, il explique le transfert de la ressemblance de Christ sur un autre homme de plusieurs manières:

  1. S’il est permis d’avancer que Dieu jette la ressemblance d’une personne sur une autre, alors la porte est ouverte à la calomnie, aux subtils raisonnements et à la fin, à l’invalidation des prophéties.

  2. Si Dieu a encouragé Issa par le Saint-Esprit [7] , était-il incapable de le faire à nouveau dans ce cas? Si Issa était capable de ressusciter, n’était-il pas capable de se protéger lui-même?

  3. Dieu étant capable de le secourir en l’élevant à Lui, quelle utilité avait-il à jeter sa ressemblance sur un autre homme?

  4. En faisant cela, ils furent conduits à croire que cet autre était Issa, alors que non. Cela est une tromperie et ne s’accorde pas avec la sagesse de Dieu.

  5. La majorité des chrétiens, avec leur amour intense pour Christ et leur grand zèle pour sa cause, témoigne de sa crucifixion. Dès lors, si nous nions ce fait, nous discréditons l’historicité des faits et ainsi, nous discréditons la prophétie de Mahomet, de Issa et du reste des prophètes.

  6. La logique aurait voulu que l’autre homme ait été capable de se défendre en disant qu’il n’était pas Issa. Comme il ne le fit pas, nous estimons que la situation n’est pas rapportée telle quelle.

Si les dires du Coran reflètent la crucifixion de Christ, ils ne répudient certainement pas sa mort avant son enlèvement au ciel.

En considérant la vie de Christ telle qu’elle est relatée dans le Coran, nous trouvons trois textes confirmant sa mort, et deux rapportant qu’il fut tué:

  1. Sourate Mariam V. 33: La paix sera sur moi au jour où je naquis et au jour où je mourus et au jour où je fus ressuscité. Ce verset est une confession évidente que Christ s’est incarné, est mort et ressuscité. Il s’accorde dans la lettre et l’esprit avec l’Evangile.

  2. Sourate Al Imrân V. 55: Dieu dit à ‘Issa’: ‘Je te ferai subir la mort et je t’élèverai à moi, je te délivrerai des infidèles, et j’élèverai ceux qui ont suivi au dessus de ceux qui ne croient pas, jusqu’au jour de la résurrection. Vous retournerez tous à moi, et je jugerai vos différends.’

  3. Sourate al Maida V. 116-117: Dieu dit à ‘Issa’: ‘As-tu jamais dit aux hommes: prenez pour dieux moi et ma mère plutôt que le Dieu unique? – Loin de ta gloire ce blasphème’. ‘Comment aurais-je pu dire ce qui n’est pas vrai?... Je ne leur ai dit que ce que tu m’as ordonné… Lorsque tu as accompli mes jours, tu avais les yeux sur eux…’

  4. Sourate al Baquara V. 81: Nous avons donné le livre de la loi à Moïse, et nous l’avons fait suivre par d’autres envoyés; nous avons accordé à Issa, Fils de Marie, des signes manifestes et nous l’avons fortifié par l’esprit de sainteté. Toutes les fois que les envoyés du Seigneur vous apporteront une doctrine qui heurte vos passions, leur résisterez-vous orgueilleusement, en accuserez-vous une partie de mensonge, et massacrerez-vous les autres? Le mot “massacrer” ne souffre ici d’aucune ambigüité et ne peut être traduit que par tuer.

  5. Sourate Al Imrân V. 179-180: A ceux qui disent: ‘Dieu nous a promis que nous ne serons tenus de croire à un prophète que lorsqu’il présentera une offrande que le feu du ciel consume’, réponds: ‘Vous aviez des prophètes avant moi qui ont opéré des miracles, et même celui dont vous parlez, pourquoi donc les avez-vous tués? Dites-le si vous êtes véridiques.’

En examinant les histoires du Coran, nous trouvons que le seul messager venu de Dieu avec un cadeau (offrande) fut Issa. Sourate Maida V. 114: Issa, Fils de Marie, adressa cette prière: ‘Dieu, notre Seigneur, fais-nous descendre une table du ciel; qu’elle soit un festin pour le premier et le dernier d’entre nous, et un signe de ta puissance. Nourris-nous, tu es le plus libéral des dispensateurs.’

A présent, retournons à la Sourate Al Nisâ: Ils ne le tuèrent pas ni ne crucifièrent, mais cela leur apparut ainsi. Ce fut un effort pour sortir ceux qui s’y étaient laissé prendre, de la prison de la lettre vers la liberté totale de l’esprit.

Nous n’avons pas besoin d’autre chose que des textes de l’Evangile pour faire ressortir la vérité. Ce recours aux expédients est cependant nécessaire pour découvrir les mobiles des leaders juifs en assassinant Christ, et cela est clair à travers Jean 11, V. 47-50: Alors les principaux sacrificateurs et les pharisiens assemblèrent le sanhédrin, et dirent: ‘Que ferons-nous? Car cet homme fait beaucoup de miracles. Si nous le laissons faire, tous croiront en lui, et les romains viendront détruire notre ville et notre nation.’ L’un d’eux, Caïphe, qui était souverain sacrificateur cette année-là, leur dit: ‘Vous n’y comprenez rien; vous ne réfléchissez pas qu’il est dans votre intérêt qu’un seul homme meure pour le peuple, et que la nation entière ne périsse pas.’

En vérité, lorsqu’ils le pendirent à la croix et qu’il mourut, il fut placé dans une tombe dont la porte fut scellée avec le sceau de Pilate; ils se réjouirent alors, pensant qu’ils étaient enfin libérés de ses enseignements et de ses miracles, espérant que sa mort cruelle suffirait à décourager ses disciples de poursuivre leur activité. Mais les vents de Dieu devaient conduire les bateaux de la détermination juive là où ils ne souhaitaient pas aller, puisque sa mort expiatoire sur la croix devait avant longtemps attirer à lui des milliers de gens. La prophétie s’était réalisée: Et moi, quand j’aurai été élevé de la terre, j’attirerai tous les hommes à moi. (Jean 12,32)

Dans le même temps, les miracles continuaient à s’accomplir à travers les apôtres, selon les pouvoirs qu’il leur avait donnés. La Bible dit dans Actes 19,1-12: Et Dieu faisait des miracles extraordinaires par les mains de Paul, au point qu’on appliquait sur les malades les linges qui avaient touché son corps, et les maladies les quittaient, et les esprits malins sortaient.

Nous pouvons donc accepter les versets du Coran comme un témoignage contre les incroyants, lorsqu’il dit: Doute; ils n’ont aucune connaissance à ce sujet, mais se perdent en conjecture…

Il ressuscita le troisième jour, et pendant les quarante jours suivants, il apparu à plusieurs reprises à ses disciples, puis monta au ciel pour s’asseoir à la droite de Dieu, en accord avec les “dires” du Coran: Je te ferai subir la mort et je t’élèverai jusqu’à moi.



[1] Récit donné par Ibn Mounabbih, et rapporté par Ibn Hamieh

[2] Récit donné par al Saddi

[3] Récit donné par Salmat et rapporté par Ibn Hamid

[4] Récit donné par Salmat

[5] Ces récits ont été édités par Abu Jâffar al Tabari dans son ouvrage Majmaa al Bayan, Volume VI, pages 12-14.

[6] Récit donné par Maleck

[7] Dans le coran le Saint-Esprit est l’ange Gabriel

PREUVES DE LA CRUCIFIXION DE CHRIST

Ces arguments sont tellement nombreux que ce livret ne permet pas de les citer tous, mais voici les principaux:

Les prophéties

Les Ecritures Saintes nous rapportent des prophéties nombreuses sur des événements éventuels devant se produire lors de la mort expiatoire du Christ. Et ces événements ont été accomplis à la lettre:

Prophétie: La vente de Jésus pour trente pièces d’argent. Je leur dis: ‘Si vous le trouvez bon, donnez-moi mon salaire; sinon, ne le donnez pas. Et ils présentèrent pour mon salaire trente sicles d’argent’ (Zacharie 11,12).

Accomplissement: Alors l’un des douze appelé Judas Iscariot alla vers les principaux sacrificateurs et dit: ‘Que voulez-vous me donner et je vous le livrerai?’ Et ils lui payèrent trente pièces d’argent (Matthieu 26,14-15).

Prophétie: L’achat du champ du potier avec cet argent. Le Seigneur me dit: ‘Jette-le au potier ce prix magnifique auquel ils m’ont estimé!’ Je pris les trente sicles d’argent et je les jetai dans la maison du Seigneur pour le potier’ (Zacharie 11,13).

Accomplissement: Alors Judas, qui l’avait livré, voyant qu’il était condamné, se repentit et rapporta les trente pièces d’argent aux principaux sacrificateurs et aux anciens en disant: ‘J’ai péché en livrant le sang innocent.’ Ils lui répondirent: ‘Que nous importe? Cela te regarde.’ Judas jeta les pièces d’argent dans le temple, se retira et alla se pendre. Les principaux sacrificateurs les ramassèrent et dirent: ‘Il n’est pas permis de les mettre dans le trésor sacré, puisque c’est le prix du sang. Et après en avoir délibéré, ils achetèrent avec cet argent le champ tu potier, pour le sépulcre des étrangers. C’est pourquoi ce champ a été appelé champ du sang, jusqu’à ce jour (Matthieu 27,3-8).

Prophétie: L’humiliation et la crucifixion: Car des chiens m’environnent, une bande de scélérats rôdent autour de moi. Ils ont percé mes mains et mes pieds. Je pourrais compter tous mes os. Eux, ils observent, ils me regardent (Psaume 22,17-18).

Accomplissement: Les soldats conduisirent Jésus dans l’intérieur de la cour, c’est-à-dire dans le prétoire, et ils assemblèrent toute la cohorte. Ils le revêtirent de pourpre et posèrent sur sa tête une couronne d’épines qu’ils avaient tressée, puis ils se mirent à le saluer: ‘Salut roi des Juifs.’ Et ils lui frappaient la tête avec un roseau, crachaient sur lui et, fléchissant les genoux, ils se prosternaient devant lui. Après s’être ainsi moqués de lui, ils lui ôtèrent la pourpre, lui remirent ses vêtements et l’emmenèrent pour le crucifier (Marc 15,16-20).

Prophétie: Couvert de blessures – percé par une lance. Mais il était blessé pour nos péchés, brisé pour nos iniquités. Le châtiment qui nous donne la paix est tombé sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris (Esaïe 53,5). Des laboureurs ont labouré mon dos. Ils y ont tracé de longs sillons (Psaume 129,3).

Accomplissement: Les hommes qui tenaient Jésus se moquaient de lui et le frappaient. Ils lui voilèrent le visage et ils l’interrogeaient en disant: Devine qui t’a frappé. Et ils proféraient contre lui beaucoup d’autre injures (Luc 22,63-65).

Prophétie: Souffrance de son supplice sans élever la voix: Il a été maltraité et opprimé, et il n’a point ouvert la bouche. Semblable à un agneau qu’on mène à la boucherie, à une brebis muette devant ceux qui la tondent; il n’a point ouvert la bouche (Esaïe 53,7)

Accomplissement: Lui qui n’a point commis de péché, et dans la bouche duquel, il ne s’est point trouvé de fraude; lui qui, injurié, ne rendait point d’injures, maltraité, ne faisait point de menaces, mais s’en remettait à celui qui juge justement. Lui qui a porté lui-même nos péchés en son corps sur le bois, afin que mort aux péchés nous vivions pour la justice; lui par les meurtrissures duquel vous avez été guéris (1 Pierre 22,22-24).

Prophétie: On le frappe et on lui crache au visage. J’ai livré mon dos à ceux qui me frappaient et mes joues à ceux qui m’arrachaient la barbe. Je n’ai pas dérobé mon visage aux ignominies et aux crachats (Esaïe 50,6).

Accomplissement: Et ils lui frappaient la tête avec un roseau et crachaient sur lui et lui donnaient des oups de point et des soufflets (Marc 15,19; Matthieu 26,67).

Prophétie: On se moque de lui. Tous ceux qui me voient se moquent de moi. Ils ouvrent la bouche, secouent la tête disant: ‘Recommande-toi au Seigneur, le Seigneur le sauvera, il le délivrera, puisqu’il l’aime’ (Psaume 22,8-9).

Accomplissement: Les passants l’injuriaient et secouraient la tête en disant: ‘Toi qui détruis le temple et qui le rebâtis en trois jours, sauve-toi, toi-même! Si tu es les fils de Dieu, descends de la croix!’ Les principaux sacrificateurs, avec les scribes et les anciens, se moquaient aussi de lui, et disaient: ‘Il a sauvé les autres et il ne peut se sauver lui-même’ (Matthieu 27,39-42).

Prophétie: Son désarroi devant l’abandon de son Père. Mon Dieu! Mon Dieu! Pourquoi m’as-tu abandonné, et t’éloignes-tu sans me secourir, sans écouter mes plaintes? (Psaume 22,2).

Accomplissement: Et vers la neuvième heure, Jésus s’écria d’une voix forte: ‘Eli, Eli, lama sabachthani?’ C'est-à-dire ‘Mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné?’ (Matthieu 27,46).

Prophétie: Ils lui donnèrent du vinaigre à boire: J’attends de la pitié, mais en vain, des consolateurs, et je n’en trouve aucun. Ils me mettent du fiel dans ma nourriture, et pour apaiser ma soif ils m’abreuvent de vinaigre (Psaume 69,22).

Accomplissement: Après cela Jésus qui savait que tout était déjà consommé, dit, afin que l’écriture fût accomplie: ‘J’ai soif.’ Il y avait là une vase plein de vinaigre, les soldats en remplirent une éponge et l’ayant fixée à une branche d’hysope, ils l’approchèrent à sa bouche. Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit: ‘Tout est accompli.’ Et baissant la tête, il rendit l’esprit (Jean 19,28-30).

Prophétie: Le tirage au sort de sa tunique et le partage de ses vêtements: Ils se partagent mes vêtements, ils tirent au sort ma tunique (Psaume 22,19)

Accomplissement: Les soldats après avoir crucifié Jésus prirent ses vêtements, et ils en firent quatre parts, une part pour chaque soldat. Ils prirent aussi sa tunique qui était sans couture, d’un seul tissu depuis le haut jusqu’en bas. Et dirent entre eux: ‘Ne la déchirons pas, mais tirons au sort à qui elle sera’. Cela arriva afin que s’accomplît cette parole de l’Ecriture (Jean 19,23-24)

Prophétie: Ses os ne furent pas brisés. Mais le Seigneur l’en délivre toujours. Il garde tous ses os, aucun d’eux n’est brisé (Psaume 34,20-21).

Accomplissement: Les soldats vinrent donc et ils rompirent les jambes au premier et puis à l’autre qui avait été crucifié avec lui. S’étant approchés de Jésus et le voyant déjà mort, ils ne lui rompirent pas les jambes (Jean 19,32-33).

Prophétie: On lui percera le côté avec une lance. Et ils tourneront les regards vers moi, celui qu’ils ont percé. Ils pleureront sur lui comme on pleure sur un fils unique (Zacharie 12,10).

Accomplissement: Mais un des soldats lui perça le côté avec une lance et aussitôt il en sortit du sang et le l’eau (Jean 19,34).

Prophétie: Son tombeau parmi les méchants et les riches. On a mis son sépulcre parmi les méchants, son tombeau avec le riche (Esaïe 53,9)

Accomplissement: Avec lui furent crucifiés deux brigands, l’un à sa droite et l’autre à sa gauche… Le soir étant venu, arriva un homme riche d’Arimathée, nommé Joseph, lequel était aussi disciple de Jésus. Il se rendit vers Pilate, et demanda le corps de Jésus. Et Pilate ordonna de le lui remettre. Joseph prit le corps, l’enveloppa d’un linceul blanc, et le déposa dans un sépulcre neuf, qu’il s’était fait tailler dans le roc. Puis il roula une grande pierre à l’entrée du sépulcre et il s’en alla (Matthieu 27,38; 57,60).

Les déclarations de Christ

A plusieurs reprises, le Christ expliqua à ses disciples que son œuvre de salut impliquait sa mort sur la croix. Le plus marquant de ces messages fut celui qu’il délivra à ses disciples la nuit où il fut livré et dans laquelle il dévoila le pourquoi de l’Evangile. Les passages suivants contiennent quelques-unes de ses déclarations spéciales et solennelles sur sa mort à la croix, pour la rédemption de l’humanité.

Matthieu 16,21: Dès lors, Jésus commença à faire connaître à ses disciples qu’il fallait qu’il allât à Jérusalem, qu’il souffrît beaucoup de la part des anciens, des principaux sacrificateurs et des scribes, qu’il fût mis à mort, et qu’il ressuscitât le troisième jour.

Matthieu 17,22-23: Pendant qu’ils parcouraient la Galilée, Jésus leur dit: ‘Le Fils de l’homme doit être livré entre les mains des hommes, ils le feront mourir, et le troisième jour, il ressuscitera.’ Ils furent profondément attristés.

Matthieu 26,1-2: Lorsque Jésus eut achevé tous ces discours, il dit à ses disciples: ‘Vous savez que la Pâques a lieu dans deux jours, et que le Fils de l’homme sera livré pour être crucifié.’

Marc 8,31: Alors il commença à leur apprendre qu’il fallait que le Fils de l’homme souffrît beaucoup, qu’il fût rejeté par les anciens, par les principaux sacrificateurs et par les scribes, qu’il fût mis à mort, et qu’il ressuscitât trois jours après.

Marc 9,31:  Car il enseignait ses disciples et il leur dit: ‘Le Fils de l’homme sera livré entre les mains des hommes; ils le feront mourir, et, trois jours après qu’il aura été mis à mort, il ressuscitera.’

Marc 10,32-34: Ils étaient en chemin pour monter à Jérusalem, et Jésus allait devant eux. Les disciples étaient troublés, et le suivaient avec crainte. Et Jésus prit de nouveau les douze auprès de Lui, et commença à leur dire ce qui devait Lui arriver: ‘Voici, nous montons à Jérusalem et le Fils de l’homme sera livré aux principaux sacrificateurs et aux scribes. Ils le condamneront à mort, et ils le livreront aux païens, qui se moqueront de lui, cracheront sur lui, le battront de verges, et le feront mourir; et, trois jours après, il ressuscitera.’

Luc 9,22: Il ajouta qu’il fallait que le Fils de l’homme souffrît beaucoup, qu’il fût rejeté par les anciens, par les principaux sacrificateurs et par les scribes, qu’il fût mis à mort, et qu’il ressuscitât le troisième jour.

Jean 3,13-15: Personne n’est monté au ciel si ce n’est celui qui est descendu du ciel, le Fils de l’homme qui est dans le ciel. Et comme Moïse éleva le serpent dans le ciel, il faut de même que le Fils de l’homme soit élevé, afin que quiconque croit en Lui ait la vie éternelle.

Le témoignage des Apôtres

Tous les lecteurs des Actes des Apôtres et des épitres ont noté que la doctrine qu’ils ont prêchée et répandue dans le monde entier était basée sur le message de la crucifixion de Christ pour les péchés du monde.

Actes 2,22-23: (Déclaration de Pierre) Hommes Israélites, écoutez ces paroles! Jésus de Nazareth, cet homme à qui Dieu a rendu témoignage par les miracles, les prodiges et les signes qu’il a opérés par Lui au milieu de vous, comme vous le savez vous-même; cet homme, livré selon le dessein arrêté et selon la prescience de Dieu, vous l’avez crucifié, vous l’avez fait mourir de la main des impies. Dieu l’a ressuscité en le délivrant des liens de la mort…

1. Corinthiens 2,7-8: (Déclaration de Paul) Nous prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, que Dieu, avant les siècles, avait destinée pour notre gloire, sagesse qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connue, car s’ils l’eussent connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire.

1. Jean 1,7: (Déclaration de Jean): Mais si nous marchons dans la lumière, comme il est lui-même dans la lumière, nous sommes mutuellement en communion, et le sang de Jésus, son Fils, nous purifie de tout péché.

Lire aussi: Actes 2,36; Romains 6,5-6; 1. Corinthiens 1,17-18, 1. Corinthiens 22,24; 2,1-2; 2. Corinthiens 13,3-4; Galates 3,13; Philippiens 2,5-8 et Hébreux 12,2.

Les signes qui accompagnèrent la mort de Christ

Matthieu, l’évangéliste, nous apprend que lorsque Jésus rendit l’esprit, le ciel s’assombrit, et le voile du Temple se fendit en deux, de haut en bas, que la terre trembla et que les tombes s’ouvrirent.

Matthieu 27,50-54: Jésus poussa de nouveau un grand cri, et rendit l’esprit. Et voici, le voile du Temple se déchira en deux, depuis le haut jusqu’en bas; la terre trembla, les rochers se fendirent, les sépulcres s’ouvrirent, et plusieurs corps de saints qui étaient morts ressuscitèrent. Etant sortis des sépulcres, après la résurrection de Jésus, ils entrèrent dans la ville sainte et apparurent à un grand nombre de personnes. Le centenier et ceux qui étaient avec lui pour garder Jésus, ayant vu le tremblement de terre, furent saisi d’une grande frayeur et dirent: ‘Assurément, cet homme était Fils de Dieu.’

Il y eut donc des signes dans la nature, les éléments furent ébranlés, et à cause de ces signes, les esprits des hommes furent choqués, au point que le centenier romain et ses hommes, chargés d’exécuter la sentence de mort prononcée contre Christ, furent étonnés et crurent au crucifié, disant, Assurément, cet homme était Fils de Dieu.

Ce phénomène unique n’est jamais survenu, ni avant, ni après la mort d’un être humain.

La résurrection de Jésus

Ce merveilleux évènement survint en accomplissant les paroles du Christ aux pharisiens et scribes: Détruisez ce temple, et je le relèverai en trois jours (Jean 2,19).

En effet, à l’aube du troisième jour, le premier jour de la semaine, le plus grand miracle de tous les temps se produisit. Le Seigneur de gloire s’éveilla de la mort. Même le ciel proclama cet évènement grandiose. Avant l’aube survint un grand tremblement de terre, alors que l’ange du Seigneur descendait du ciel et roulait la pierre. Son apparence était comme l’éclair et les gardes chargés par Pilate de veiller sur la tombe tremblèrent de terreur. Cette garde avait été placée parce que les principaux sacrificateurs avaient fait circuler une rumeur selon laquelle les disciples de Jésus auraient projeté de voler son corps ou de le cacher, pour ensuite soutenir qu’il était ressuscité.

Ce matin glorieux, un groupe de femmes vint au sépulcre, apportant des aromates pour embaumer le corps de Jésus, en dernier hommage. Les premières à être sur place, furent Marie de Magdala et Marie, mère de Jean. Lorsqu’elles trouvèrent la pierre tombale roulée et le sépulcre vide, elles furent très étonnées. Pendant qu’elles s’interrogeaient encore, un ange du Seigneur leur apparut et leur dit de ne pas s’effrayer.

Matthieu 28,1-7: Après le sabbat, à l’aube du premier jour de la semaine, Marie de Magdala et l’autre Marie, allèrent voir le sépulcre. Et voici, il y eut un grand tremblement de terre, car un ange du Seigneur descendit du ciel, vint rouler la pierre et s’assit dessus. Son aspect était comme l’éclair, et son vêtement blanc comme la neige; les gardes tremblaient de peur et devinent comme morts. Mais l’ange prit la parole et dit aux femmes: ‘Pour vous, ne craignez pas; car je sais que vous cherchez Jésus qui a été crucifié. Il n’est point ici; il est ressuscité comme il l’avait dit. Venez, voyez le lieu où il était couché, et allez promptement dire à ses disciples qu’il est ressuscité des morts. Et voici, il vous précède en Galilée: c’est là que vous le verrez. Voici, je vous l’ai dit.’

Lire aussi: Marc 16,1-7; Luc 24, 1-12; Jean 20,1-9

Matthieu 28,9-10: Et voici, Jésus vint à leur rencontre et dit: ‘Je vous salue.’ Elles s’approchèrent pour saisir ses pieds et elles l’adorèrent. Alors Jésus leur dit: ‘Ne craignez pas; allez dire à mes frères de se rendre en Galilée: C’est là qu’ils me verront.’

Voilà ce qui arriva à la résurrection. Cela fut écrit dans l’évangile sous l’inspiration de Dieu et quiconque croit en Dieu n’oserait le nier. S’il le faisait, cela reviendrait à dire que Dieu, tous les anges et Christ se sont mis d’accord pour tromper le monde.

Le témoignage de l’histoire

La mort de Christ sur la croix est confirmée par les historiens, qui écrivirent très clairement sur ce sujet:

  1. Tacite, un historien, a écrit dès l’an 55 apr. JC des passages détaillés sur les souffrances et la crucifixion de Christ.

  2. Josèphe, un juif, né quelques années après la crucifixion, a écrit l’histoire de son peuple en 20 volumes, et a donné dans ses écrits un compte rendu détaillé de la crucifixion de Christ, ordonnée par Pilate.

  3. Lucien, un grec (100 apr. JC), historien très connu, a écrit sur la mort de Christ et sur les chrétiens. En tant qu’épicurien, il ne pouvait comprendre la foi chrétienne. Dans ses écrits, il ridiculise la croyance chrétienne en l’immortalité de l’âme et le désir des chrétiens d’aller au ciel. Il les regardait comme un peuple perdu, luttant pour gagner des promesses incertaines pour l’au-delà, au lieu de vivre leur présent. Une de ses plus significatives allusions fut de dire: Les chrétiens continuent d’adorer ce grand homme qui fut crucifié en Palestine parce qu’il apporta une nouvelle religion au monde.

Le témoignage de Pilate, gouverneur romain

Ce tyran envoya à Tibère un rapport complet sur la crucifixion de Jésus, son enterrement et sa résurrection. Ce rapport figure parmi les archives romaines. Ce fut l’un des documents sur lequel le savant chrétien Tertullien basa son célèbre plaidoyer pour les chrétiens.

Le symbole de la croix

La croix est une preuve matérielle irréfutable, car toute religion a un emblème qui la distingue des autres, comme par exemple l’étoile de David pour les juifs et le croissant pour les musulmans.

Le symbole de la croix était connu dès les premiers temps du christianisme. Les premiers chrétiens le gravaient sur les tombes et dans les catacombes, où ils avaient coutume de se réfugier, pour fuir les persécutions.

Le témoignage des traditions

La célébration par les chrétiens du repas du Seigneur, qui leur rappelle la mort de Christ à la croix, est un témoignage vivant à travers les âges. Sans doute ce rite, institué par Christ la nuit où il fut livré, et qu’il ordonna à ses disciples d’observer, est une commémoration continuelle, une preuve irréfutable de sa mort expiatoire. Les apôtres gardèrent ce commandement divin et l’appliquèrent dans l’Eglise dès les commencements, comme Paul l’indique dans 1. Corinthiens 11,23-26: Car j’ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné; c’est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et, après avoir rendu grâce, le rompit et dit: ‘Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous; faites ceci en mémoire de moi’. De même, après avoir soupé, il prit la coupe et dit: ‘Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu’à ce qu’il vienne.’

Le témoignage du Talmud juif

Il est bien connu que le Talmud est un Livre saint aux yeux des Juifs. Il consiste en d’énormes volumes que toute personne intéressé peut consulter. Dans l’édition publiée en 1943 à Amsterdam, l’on peut lire la phrase suivante, à la page 42: Jésus fut crucifié un jour avant la Pâque juive. Nous l’avertîmes pendant 40 jours qu’il serait tué parce qu’il était un magicien et qu’il avait projeté de perdre Israël par ses illusions. Il fut demandé à toute personne qui le souhaitait de le défendre, mais personne ne le fit. Il fut crucifié le jour précédent la Pâque juive. Quelqu’un osa-t-il le défendre? Etait-il un prophète de malheur? Il est écrit, dans Deutéronome 13,8-9: ‘…tu ne l’écouteras pas; tu ne jetteras pas sur lui un regard de pitié; tu ne l’épargneras pas, et tu ne le couvriras pas. Mais tu le feras mourir…’.

POURQUOI CHRIST FUT-IL CRUCIFIE?

Cette question est souvent posée de nos jours. Il en existe une réponse dans la profession de foi des chrétiens: Pour le salut des hommes, il descendit du ciel et naquit de la vierge Marie par l’opération du Saint-Esprit. Il devint un homme et fut crucifié pour nous sous les ordres de Ponce Pilate. Il souffrit et fut enterré, et il ressuscita le troisième jour, et monta au ciel.

Voici quelques éléments établissant la nécessité de la mort expiatoire de Christ sur la Croix.

Le besoin de salut

Il n’y a aucun doute sur le fait que tous les hommes ont besoin de salut, parce que le péché se trouve dans chaque cœur humain.

Romains 3,23: Car tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu

Esaïe 53,6: Nous étions tous errants comme des brebis, chacun cherchant sa voie, et le Seigneur a fait retomber sur Lui l’iniquité de nous tous.

1. Jean 1,8-10: Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous-mêmes, et la vérité n’est point en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité; si nous disons que nous n’avons pas péché, nous le faisons menteur, et sa parole n’est point en nous.

Dans le cœur de chaque homme se trouve la conscience de l’insuffisance ou de l’incapacité de la repentance seule à produire le pardon des péchés, et le besoin d’un autre moyen efficace pour obtenir ce pardon, à travers l’expiation de ces péchés. Autrement, comment pourrions-nous justifier l’existence des sacrifices depuis le commencement des temps et leur présence dans la plupart des religions du monde?

N’est-ce pas que ce concept répond au besoin du pécheur d’une expiation pour le pardon de son péché?

La raison

Tout le monde a lu et sait que Dieu est saint et que l’homme est pécheur, que le péché est une insulte à la sainteté de Dieu et détruit l’homme que Dieu a créé à sa ressemblance. Ainsi, l’homme doit subir le jugement de Dieu, qui ne peut être juste sans punir le pécheur. La repentance, dont le but est le retour à l’obéissance, ne peut entraîner la justification recherchée. Il ne s’y trouve aucun sacrifice. L’honneur, la justice et la sainteté de Dieu ne peuvent être satisfaits par la repentance, même grande.

Le sacrifice répond aux exigences de la loi

La loi divine ne peut renoncer au droit de juger, car elle indique que le salaire du péché, c’est la mort. Elle exige la punition de l’offenseur (pécheur). Une loi qui laisserait impuni celui qui la viole ne serait pas juste. La loi est le ministère public, et ce dernier ne peut rejeter l’exigence de punition de celui qui la viole. Il serait discrédité et jugé malhonnête s’il le faisait. En bref, la loi divine réclame la punition du pécheur ou l’expiation de ses péchés. Ici nous rendons grâce à Dieu pour l’œuvre de Jésus-Christ, qui s’est livré lui-même comme sacrifice expiatoire pour ôter le péché de l’homme. Car quiconque le reçoit comme sauveur, recçoit le pardon pour tous ses péchés. Quelle merveille dans ces mots contenus dans Esaïe 53,12: C’est pourquoi je lui donnerai sa part avec les grands… parce qu’il s’est livré lui-même à la mort, et qu’il a été mis au nombre des malfaiteurs, parce qu’il a porté les péchés de beaucoup d’hommes, et qu’il a intercédé pour les coupables.

Paul dit aussi dans Hébreux 5,8-9: Il a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes, et après avoir été élevé à la perfection, il est devenu pour tous ceux qui lui obéissent, l’auteur d’un salut éternel.

L’expiation répond au besoin de la morale humaine

Il est vrai que tout homme a une nature morale et une conscience capables d’apprécier les valeurs de justice et de sainteté. S’il est chargé par le poids de ses péchés et ne trouve aucune expiation, il reste troublé dans son esprit et son sens moral est dérangé.

L’homme, malgré sa chute dans le péché, n’a pas eu sa conscience détruite. Cette faculté morale demeure et peut discerner le bien ou le mal, et décider de la punition ou de la récompense.

Nous pouvons dire que cette faculté est un écho de la voix de Dieu qui l’a créé et rendu apte à répondre aux lois données sur le mont Sinaï. Mais cette faculté, la conscience, ne peut sauver un homme du jugement.

Elle peut influencer ses conceptions vis-à-vis du péché, mais ne peut pas le justifier. Elle croit que la loi est bonne, mais la loi elle-même ne peut pas justifier. La loi, disait Paul, nous conduit à Christ.

Donc, la voix de la conscience, ou le sens du péché réclame pour nous un médiateur juste, qui expie nos péchés; mais malgré toute l’importance de cette vérité, la plupart des gens tentent de résoudre le problème de la conscience en accomplissant des œuvres, assimilant ainsi les bonnes œuvres à la pitié de Dieu.

Le plan de Dieu pour l’expiation

S’il n’y avait aucune raison pour l’expiation, Dieu ne l’aurait pas organisée. Jésus déclare dans Matthieu 20,28: C’est ainsi que le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon pour beaucoup.

Jean 3,16: Car Dieu a tant aimé le monde, qu’il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en Lui ne périsse point, mais qu’il ait la vie éternelle.

Galates 4,4: Mais, lorsque les temps ont été accomplis, Dieu a envoyé son Fils, né d’une femme, né sous la loi.

C’est versets montrent que Dieu aima l’homme d’un amour merveilleux, riche en pitié. Cet amour fut incarné en Jésus qui l’exprima par la rédemption qu’il accomplit sur la croix, à savoir que tous peuvent savoir que Dieu n’est pas seulement juste et saint, mais qu’il est aussi amour. La rédemption réveille la conscience du péché par l’amour qui fut aussi le lien qui le retenait sur la croix, sans laquelle Dieu ne pouvait montrer son amour. Ainsi Jésus dit: Et moi, lorsque je serai élevé, j’attirerai tous les hommes à moi.

Mon cher lecteur, nous vivons un temps rempli de voix diverses, nous invitant à un nouvel ordre, à une nouvelle fraternité. Beaucoup de mains sont tendues, offrant du secours. Mais ces voix sont creuses et vides. Sans la croix de Christ, tous les “nouveaux ordres” sont voués à l’échec, la nouvelle fraternité est un mensonge, et la “main secourable” est telle une main brandissant des armes.

L’erreur de notre génération est comme celle des grecs et des juifs, dans leur conception de la croix, la regardant comme une folie, une faiblesse sans signification et une pierre d’achoppement. Dans leur erreur, ils ont oublié de crier à l’aide en disant: Voici l’agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. Ils ont oublié la parole de sagesse contenue dans Proverbes 14,34: La justice élève une nation, mais le péché est la honte des peuples.

Appendix A. QUESTIONNAIRE

Cher lecteur, chère lectrice,

Après avoir étudié ce livret et lu les différents sujets traités, nous vous présentons un résumé des thèmes abordés sous forme de questions qui vous permettront de vérifier si vous en avez assimilé le contenu.

  1. Les Musulmans ont deux opinions différentes sur la mort de Jésus. Laquelle préfères-tu?

  2. Que fait le chercheur pour connaître les derniers jours de Jésus-Christ sur la terre?

  3. Comment Paul a-t-il résumé l’Evangile dans la première épître aux Corinthiens 15,1-4?

  4. Quelles sont les erreurs que l’Eglise a commises (et qui étaient très connues) dans la péninsule Arabique?

  5. De qui l’Islam a-t-il appris le rejet de la croix?

  6. Que penses-tu de la ressemblance?

  7. Que penses-tu de ce que Razi a dit sur la ressemblance?

  8. Cite un verset qui atteste la mort de Jésus-Christ sur la croix.

  9. Comment justifies-tu, selon le Coran, que les Juifs ont dit: Nous avons tué le Messie (Issa)?

  10. Cite une prophétie sur la crucifixion et son accomplissement dans l’Evangile.

  11. Quelle prophétie accomplie t’a le plus touché?

  12. Que peux-tu déduire des révélations de Jésus sur sa mort sur la croix?

  13. Quel est le sujet principal sur lequel les Apôtres ont basé leurs témoignages?

  14. Quels sont les signes qui ont accompagné la mort de Christ?

  15. Crois-tu à la résurrection de Jésus?

  16. Cite un témoignage historique sur la mort et la résurrection de Jésus-Christ.

  17. Quel est le symbole du Christianisme?

  18. Que signifie la Sainte Cène?

  19. Est-ce que le Talmoud des Juifs parle de la crucifixion de Jésus?

  20. Et toi, que penses-tu de la crucifixion et pourquoi d’après toi, Jésus a-t-il été crucifié?

  21. Ecris cinq fois le verset: Jean 3,16. Essaie de l’apprendre par cœur.

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