Table of Contents
- INTRODUCTION
- L'ORIGINE ET LE DEVELOPPEMENT DE LA BIBLE
- LE TEMOIGNAGE DE L'INSPIRATION
- LE TEMOIGNAGE DES PROPHETES ET DES APOTRES
- LE TEMOIGNAGE DE LA TRADITION OU DE LA SUCCESSION APOSTOLIQUE
- LE TEMOIGNAGE DES COPIES ANCIENNES
- LE TEMOIGNAGE DES ROULEAUX ANCIENS
- LE TEMOIGNAGE DE L'ARCHEOLOGIE
- LE TEMOIGNAGE DE L'ISLAM
- UNE QUESTION INEVITABLE
- CE QUE LES MUSULMANS INSTRUITS ONT A DIRE AU SUJET DE L'ALTERATION
- A. QUESTIONNAIRE
Il y a quelques milliers d'années, Dieu transmit un commandement aux Juifs, par l'intermédiaire de Moïse, qui s'énonce ainsi: Vous n'ajouterez rien à la parole que je vous commande, et vous n'en retrancherez rien; mais vous observerez les commandements de l'Eternel, votre Dieu, tels que je vous les donne (Deutéronome 4,2).
Ce commandement est répété dans le même livre: Vous observerez et vous mettrez en pratique ce que je vous ordonne. Tu n'y ajouteras rien et tu n'en retrancheras rien (Deutéronome 12,32).
Plusieurs siècles plus tard, Salomon le Sage, poussé par l'Esprit Saint, écrivit ce témoignage: Toute parole de Dieu est éprouvée. Il est un bouclier pour ceux qui se réfugient en lui. N'ajoute rien à ses paroles, de peur qu'il ne te reprenne et que tu ne sois trouvé menteur (Proverbes 30,5-6).
A la fin de la Bible, nous lisons cet avertissement sévère: Je l'atteste à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: Si quelqu'un y ajoute quelque chose, Dieu ajoutera (à son sort) les plaies décrites dans ce livre. Et si quelqu'un retranche des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre. (Apocalypse 22,18-19)
Après toutes ces mises en garde et ces interdictions formelles, est-ce que quelqu'un qui croit en Dieu, ses livres et ses apôtres, oserait déformer la parole de Dieu, se privant ainsi de sa part dans toutes les bénédictions spirituelles que Dieu a préparées pour ceux qui le craignent, et des promesses concernant le salut et la vie éternelle que Dieu a faites aux hommes? Quant aux incroyants, ils n'ont pas les moyens de déformer les Saintes Ecritures, car il leur serait impossible de rassembler les milliers d'exemplaires dispersés à travers le monde, afin de les déformer et de les falsifier.
C'est malheureux qu'il y ait des gens qui se lèvent dans les derniers temps pour accuser les disciples du Christ d'avoir déformé l'Evangile qui leur a été confié, mettant ainsi la contestation non seulement sur les Saintes Ecritures, mais aussi sur le Coran des Musulmans qui rend témoignage aux disciples, connus pour leur intégrité et leur honnêteté, et qui les appelle les auxiliaires de Dieu (Sourate Al Imran, La Famille de Imran verset 52).
Il y a beaucoup de preuves de l'authenticité de la Bible et de l'absence de déformation, altération, ou falsification. Nous allons les exposer dans les pages qui suivent.
Dieu a surveillé attentivement la révélation de son livre en toute sagesse et raison, de sorte que ceux qui examinent l'Ancien Testament puissent se rendre compte que les Saintes Ecritures elles-mêmes montrent qu'il a pris forme en trois périodes historiques.
Les Saintes Ecritures, inspirées de Dieu, nous informent que Dieu donna un commandement à Adam, sans préciser comment Dieu parla à l'homme au commencement, et qu'il fit venir les animaux et les oiseaux vers lui pour voir comment il les appellerait (Genèse 2,15-19). C'est pourquoi la plupart d'entre nous font appel à leur imagination en portant un jugement sur l'histoire sainte, oubliant que des milliers d'années nous séparent des événements rapportés dans le premier chapitre du livre de la Genèse.
Les Saintes Ecritures n'indiquent pas à quel moment Dieu commença ses révélations à l'homme, mais leur contenu nous aide à trouver la conclusion. Hénoch, dont le nom est mentionné au chapitre 5 du livre de la Genèse, était, selon l'apôtre Jude, un prophète de la septième génération depuis Adam. La Bible dit aussi qu'il marcha avec Dieu. Il n'y a pas de doute que ce prophète eut quelques informations sur le passé et, selon la généalogie biblique, il connut Adam et parla avec lui. Metuschélah, fils d'Hénoch, survécut jusqu'au temps de Noé et, dans sa génération, il fut juste et marcha avec Dieu.
Très certainement, Noé, qui prêcha la justice et la vérité, transmit les informations sacrées aux générations après le déluge, 2 Pierre 2,5.
Sem, fils de Noé, vécut jusqu'au temps d'Abraham, Genèse 10,21 et 11,10-26. La Bible nous dit que le récit des informations sacrées fut communiqué à Abraham. Dans l'épître aux Galates 3,8 nous lisons ce qui suit: Aussi l'Ecriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, a d'avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham: Toutes les nations seront bénies en toi! Ce verset nous assure qu’Abraham était en possession d'éléments précis sur les événements antérieurs et que lui, à son tour, transmit ce qu'il savait à ses fils. Dans Genèse 18,19, nous lisons: Car je l'ai choisi, afin qu'il ordonne à ses fils et à sa famille après lui de garder la voie de l'Eternel, en pratiquant la justice et le droit; ainsi l'Eternel accomplira pour Abraham ce qu'il avait dit à son sujet. Il est évident d'après ce texte que la continuité de communication entre Abraham et Moïse ne fut pas difficile à obtenir.
En commençant par le livre de l'Exode, une chronique des événements fut enregistrée en détail dans les Saintes Ecritures, conformément au commandement de Dieu à Moïse de faire ainsi en souvenir. C'est pourquoi nous lisons: L'Eternel dit à Moïse: Ecris ces choses en souvenir dans le livre (Exode 17,14a).
En fait, nous savons que Moïse prit le livre de l'alliance et le lut au peuple (Exode 24,7a), et qu'il écrivit le récit de leur voyage conformément à la parole de l'Eternel (Nombres 33,2a). Nous lisons plus loin que lorsque Moïse eut achevé d'écrire dans un livre les paroles de cette loi jusqu'à la fin, il donna cet ordre aux Lévites qui portaient l'arche de l'alliance de l'Eternel: Prenez ce livre de la loi et mettez-le à côté de l'arche de l'alliance de l'Eternel, votre Dieu; il sera là comme témoin contre toi (Deutéronome 31,24-26).
Dieu dit à Josué: Ce livre de la loi ne s'éloignera pas de ta bouche; tu y méditeras jour et nuit pour observer et mettre en pratique tout ce qui y est écrit (Josué 1,8a). Et Josué écrivit ces choses dans le livre de la loi de Dieu (Josué 24,26a).
Samuel formula pour le peuple le droit de la royauté et il l'écrivit dans le livre qu'il déposa devant l'Eternel (1 Samuel 10,25a).
Vers la fin de la période des rois, pendant le règne du roi Josias, les Saintes Ecritures provoquèrent un renouveau spirituel lorsqu'elles furent lues par Schaphan, le secrétaire, selon l'ordre d'Hilkija, le souverain sacrificateur (2 Rois 22,8-13).
Isaïe le prophète exhorta son peuple à revenir à la parole de Dieu et à la réciter, affirmant son infaillibilité. Il dit: Consultez le livre de l'Eternel et lisez! Aucun d'eux ne fera défaut -les uns comme les autres, aucun ne manquera; car sa bouche l'a ordonné. C'est son Esprit qui les rassemblera (Isaïe 34,16).
Dieu ordonna au prophète Jérémie de mettre ses prophéties par écrit, disant: Prends un livre en rouleau, et tu y écriras toutes les paroles que je t'ai dites sur Israël, sur Juda et sur toutes les nations (Jérémie 36,1-2a).
Le prophète Daniel rendit témoignage aux Saintes Ecritures dans son livre prophétique, quand il dit: Moi, Daniel, je compris par les livres qu'il devait s'accomplir 70 ans pour les ruines de Jérusalem, d'après le nombre des années dont l'Eternel avait parlé au prophète Jérémie (Daniel 9,2).
Sous le règne d'Artaxerxés, roi de Perse, Esdras et Néhémie se conformèrent tous les deux à la loi de Moïse que l'Eternel Dieu lui avait donnée. La Bible dit: Car Esdras avait appliqué son cœur à étudier et à mettre en pratique la loi de l'Eternel (Esdras 7,10a). Dans le livre de Néhémie, nous lisons: Alors tout le peuple s'assembla comme un seul homme sur la place qui est devant la porte des eaux... Le sacrificateur Esdras apporta la loi devant l'assemblée, composée d'hommes et de femmes et de tous ceux qui comprenaient ce qu'ils entendaient... Il lut dans le livre depuis le matin jusqu'au milieu du jour, devant la place qui est en face de la porte des eaux (Néhémie 8,1-3a).
La parole de l'Eternel fut adressée à Zacharie, en ces mots: Ainsi parla l'Eternel des armées: Jugez vraiment selon le droit, ayez l'un pour l'autre de la bienveillance et de la compassion... Mais ils refusèrent d'être attentifs, ils eurent une épaule rebelle... Ils rendirent leur cœur dur comme le diamant pour ne pas écouter la loi et les paroles que l'Eternel des armées leur avait envoyées par son Esprit, par l'intermédiaire des premiers prophètes (Zacharie 7,8-12a).
Malachie parlait de la Bible comme d'un livre de souvenir de la façon suivante: Alors ceux qui craignent l'Eternel se parlèrent l'un à l'autre; l'Eternel fut attentif, et il écouta; et un livre de souvenir fut écrit devant lui pour ceux qui craignent l'Eternel et qui respectent son nom (Malachie 3,16).
Ce qui vient d'être dit, nous montre à l'évidence que l'Eternel Dieu a veillée soigneusement à l'établissement de sa Sainte Bible, à travers les générations, inspirant ses saints serviteurs afin qu'ils mettent par écrit leurs prophéties et leurs enseignements pour le bien de l'humanité. Et ce Dieu si vivant, après avoir inspiré ses lois, veille à ce que ces lois soient conservées conformément à sa volonté et à ses promesses.
La Sainte Bible contient un certain nombre de révélations et de promesses venant de Dieu selon lesquelles sa parole ne passera pas et ne sera jamais changée. En voici quelques-unes:
Je ne ferai pas cesser ma bienveillance pour lui et je ne lui ferai pas défaut dans ma fidélité; je ne profanerai pas mon alliance et je ne changerai pas ce qui est sorti de mes lèvres (Psaume 89,34-35).
En vérité, je vous le dis, jusqu'à ce que le ciel et la terre passent, pas un seul iota, pas un seul trait de lettre de la loi ne passera, jusqu'à ce que tout soit arrivé (Matthieu 5,18).
En vérité, je vous le dis, cette génération ne passera point, que tout cela n'arrive. Le ciel et la terre passeront, mais mes paroles ne passeront point (Matthieu 24,34-35).
L'Ecriture ne peut être abolie (Jean 10,35b).
Dieu dit au prophète Jérémie: Ne les crains pas, car je suis avec toi pour te délivrer... Voici que je mets mes paroles dans ta bouche (Jérémie 1,8-9).
Il parla au prophète Osée, disant: J'ai parlé aux prophètes, j'ai multiplié les visions, et par l'intermédiaire des prophètes j'ai proposé des paraboles (Osée 12,11).
Il parla au prophète Isaïe, disant: Quant à moi, voici mon alliance avec eux, dit l'Eternel: Mon Esprit, qui repose sur toi, et mes paroles, que j'ai mises dans ta bouche, ne se retireront pas de ta bouche, ni de la bouche de tes enfants, ni de la bouche des enfants de tes enfants, dit l'Eternel, dès maintenant et à toujours (Isaïe 59,21).
Il parla ainsi au prophète Ezéchiel: Fils d'homme, tiens-toi sur tes pieds, et je te parlerai... c'est moi qui t'envoie vers les Israélites, vers les nations en révolte... ne les crains pas et ne crains pas leurs discours... ne t'épouvante pas de leurs visages, car c'est une famille de rebelles... ouvre ta bouche et mange ce que je te donnerai! (Ezéchiel 2,1-8).
Il parla au prophète Malachie, disant: Vous reconnaîtrez alors que je vous ai adressé ce commandement, afin que mon alliance avec Lévi demeure, dit l'Eternel des armées. Mon alliance demeurait avec lui, c'était la vie et la paix. Je les lui ai données pour qu'il me craigne, et il a eu pour moi de la crainte, il a tremblé devant mon nom. Une loi véridique était dans sa bouche, et la fraude ne s'est pas trouvée sur ses lèvres (Malachie 2,4-6a).
Et il parla aussi au prophète Zacharie: Cependant les paroles et les prescriptions que j'avais données à mes serviteurs, les prophètes, n'ont-elles pas atteint vos pères? Ils sont revenus et ils ont dit: L'Eternel des armées nous a traités comme il avait résolu de le faire selon notre conduite et nos agissements (Zacharie 1,6).
Les prophètes et les apôtres de Dieu ont témoigné que Dieu leur parlait et leur inspirait d'écrire leurs prophéties et leurs enseignements pour qu'ils soient une loi éternelle pour les hommes. Nous citons quelques témoignages.
David dit: L'Esprit de l'Eternel a parlé par moi, et sa parole est sur ma langue (2 Samuel 23,2).
Isaïe dit: Certes le peuple est comme l'herbe: l'herbe sèche, la fleur se fane; mais la parole de notre Dieu subsistera éternellement (Isaïe 40,7b-8).
Consultez le livre de l'Eternel et lisez! Aucun d'eux ne fera défaut - les uns comme les autres, aucun ne manquera; car sa bouche l'a ordonné. C'est son Esprit qui les rassemblera (Isaïe 34,16).
Jérémie dit, La parole de l'Eternel me fut adressée, en ces mots: Que vois-tu, Jérémie? Je répondis: Je vois une branche de l'amandier hâtif. Et l'Eternel me dit: Tu as bien vu; car je me hâte d'accomplir ma parole (Jérémie 1,11-12).
Ezéchiel dit: Au bout de sept jours, la parole de l'Eternel me fut adressée, en ces mots: Fils d'homme, je t'établis comme sentinelle sur la maison d'Israël. Tu écouteras la parole qui sort de ma bouche, et tu les avertiras de ma part (Ezéchiel 3,16-17).
Le Seigneur Jésus dit à ses disciples: Car ce n'est pas vous qui parlerez, c'est l'Esprit de votre Père qui parlera en vous (Matthieu 10,20).
L'apôtre Paul dit: Or nous, nous n'avons pas reçu l'esprit du monde, mais l'Esprit qui vient de Dieu, afin de savoir ce que Dieu nous a donné par sa grâce. Et nous en parlons, non avec des discours qu'enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu'enseigne l'Esprit (1 Corinthiens 2,12-13a).
L'apôtre Pierre dit: Vous qui avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu; car toute chair est comme l'herbe et toute sa gloire comme la fleur de l'herbe; l'herbe sèche et la fleur tombe, mais la parole du Seigneur demeure éternellement (1 Pierre 1,23-25a). Aucune prophétie de l'Ecriture ne peut être l'objet d'interprétation particulière, car ce n'est nullement par une volonté humaine qu'une prophétie a jamais été présentée, mais c'est poussés par le Saint-Esprit que des hommes ont parlé de la part de Dieu (2 Pierre 1,20-21).
L'histoire nous dit que les hommes instruits sur les questions religieuses, ceux qui étaient contemporains des apôtres et ceux qui leur ont succédé dans le ministère de l'Eglise, citaient la Bible, en particulier les Evangiles de Jésus-Christ, dans leurs sermons et leurs ouvrages parce qu'ils étaient convaincus que ces livres étaient sacrés et inspirés par Dieu et, de ce fait, incorruptibles. Nous en indiquons quelques-uns:
Clément, Evêque de Rome, qui a travaillé avec l'apôtre Paul, comme il est dit dans l'épître aux Philippiens 4,3.
Denys, Evêque de Corinthe, qui mourut en l'an 100 après J.C.
Hermas, contemporain de Paul qui écrivit un livre en trois volumes contenant plusieurs citations du Nouveau Testament.
Ignace, nommé Evêque d'Antioche 37 ans après l'ascension du Christ.
Polycarpe, le Martyr, disciple de l'apôtre Jean et Evêque de Smyrne. Il fut martyr en l'an 166 après J.C. Un seul de ses écrits a pu être conservé; c'est une lettre pleine d'extraits des Evangiles de Jésus-Christ.
En outre, il y a aussi les pères de l'Eglise, au deuxième siècle après J.C., qui citaient des passages de la Bible pour étayer leurs enseignements. Parmi eux:
Papias, Evêque de l'église d'Hiérapolis en Phrygie, connu comme un homme instruit et très doué, aux environs de l'année 110 après J.C. Il rencontra Polycarpe et écrivit un commentaire de la Bible en six volumes. Il dit que les Evangiles de Jésus-Christ en grec circulaient dans les Eglises et témoigna que Marc, l'auteur de l'Evangile de Jésus-Christ selon Marc, était un compagnon de Pierre et que cet Evangile était diffusé parmi les Chrétiens.
Justin, le Martyr, né en 89 après J.C., était un philosophe païen avant sa conversion mais, en cherchant la vérité, il arriva au Christianisme. Ce penseur célèbre a écrit plusieurs livres pour la défense du Christianisme en se fondant sur les Evangiles de Jésus-Christ. Dans l'un de ses livres, il mentionne qu'il a visité les Eglises de Rome, d'Alexandrie et d'Ephèse et qu'il a remarqué que les Chrétiens lisaient les Evangiles à haute voix pendant leurs cultes dans leurs églises.
Hegius, se fit remarquer 30 ans après Justin. Son témoignage a une grande importance, car il a voyagé de Palestine à Rome et a rencontré plusieurs évêques. Il rapporte qu'il a vu les Chrétiens de chaque lieu enseigner une seule doctrine, fondée sur la loi, les prophètes, et le Seigneur Jésus-Christ.
Irénée, un grec d'Asie Mineure, était né en l'an 140 après J.C. Il était disciple de Polycarpe, qui était lui-même disciple de l'apôtre Jean. Le centre de son activité était à Lyon, où il fut ordonné évêque pour succéder à Bonitus qui fut martyr en 177 après J.C.
Il a écrit une épître remplie de citations des Evangiles. Dans l'un des passages, il dit:
Nous n'avons pas reçu le salut d'une autre source que celle qui nous a été communiquée par l'Evangile, qui a été prêché et plus tard écrit par la volonté de Dieu pour être le fondement et le support de notre foi.
Car après la résurrection de Christ d'entre les morts, Dieu a donné aux apôtres la puissance du Saint-Esprit, et ils sont arrivés à une pleine connaissance de l'Evangile. Ils sont allés jusqu'aux bouts du monde (qu'on a connu en ce temps-là) et ont porté à l'humanité la bonne nouvelle de la grâce de la paix céleste. Chacun d'eux a répandu l'Evangile de Dieu.
Matthieu a écrit son Evangile pour les Juifs, alors que Paul et Pierre étaient à Rome prêchant l'Evangile de paix et fondant l'Eglise dans cette ville. Après leur départ, Marc, disciple et compagnon de Pierre, écrivit son Evangile qui est la substance de la prédication de Pierre.
Luc, médecin et compagnon de Paul, écrivit son Evangile conformément aux enseignements de Paul.
Par la suite, Jean, le disciple de Christ, celui qui s'était penché sur la poitrine de Jésus, écrivit son Evangile pendant qu'il était à Ephèse.
Cet homme érudit ajouta: Les enseignements donnés par les apôtres se répandent à travers le monde. Tous ceux qui recherchent la vérité trouvent que chaque Eglise conserve ces enseignements et les considère comme saints.
Il dit aussi: Il nous est possible de nous souvenir de ceux qui ont été désignés par les apôtres pour être les conducteurs de ces Eglises, et de ceux qui leur ont succédé, jusqu'à aujourd'hui; et, grâce à cette chaîne ininterrompue de dirigeants, nous avons reçu les récits que l'on trouve dans l'Eglise et l'enseignement de la vérité tel qu'il a été prêché par les Evangiles.
Clément, Evêque d'Alexandrie, a vécu 16 ans après Irénée. Il témoigna que toutes les Eglises croyaient en les Evangiles de Jésus-Christ. Cet homme instruit et méticuleux a cité les Evangiles de Jésus-Christ dans ses enseignements et ses écrits et a dit que les quatre Evangiles étaient authentiques.
Tertullien, né en 160 après J.C., est mort en 220 environ après J.C. Cet homme instruit écrivit au sujet des apôtres: Jean et Matthieu nous enseignent la foi. Luc et Marc, leurs compagnons, nous rafraîchissent et nous inspirent.
Après avoir énuméré les Eglises fondées par Paul à Corinthe, en Galatie, à Ephèse, à Philippes, à Thessalonique, et les Eglises fondées par Jean, et l'Eglise de Rome fondée par Paul et Pierre, il dit: Les Evangiles de Jésus-Christ ont été utilisés par l'Eglise depuis le début.
Il dit aussi: Nous, les Chrétiens, nous nous rassemblons pour lire les Saintes Ecritures et nourrir notre foi, élever notre espérance et affirmer notre confiance par le moyen de la Sainte Parole.
Il résulte de ce qui précède que:
les conducteurs du Christianisme, qu'ils soient contemporains des apôtres ou leurs successeurs, tous hommes particulièrement instruits, s'appuyaient sur les textes lumineux des Saintes Ecritures et les citaient dans leurs discours quotidiens,
leur confiance dans les Saintes Ecritures et les citations qu'ils en tiraient montrent bien qu'ils étaient convaincus que c'était l'autorité suprême dans tous les sujets à controverse,
ils lisaient les Saintes Ecritures pendant le culte public et les expliquaient,
ils écrivaient des commentaires sur les Saintes Ecritures en plusieurs volumes affirmant que l'harmonie des récits des Evangélistes est inspirée par le Saint-Esprit, et
tous les Chrétiens, depuis le début, croyaient en les Saintes Ecritures, quelle que soit leur nationalité ou leur culture.
Parmi les trésors qui sont préservés par les Chrétiens, il existe d'anciens manuscrits dont l'histoire remonte à plusieurs générations avant l'arrivée de l'Islam. Ceux-ci comportent:
Le Codex Alexandrinus, désigné par le nom de la ville dans laquelle il fut écrit. Il vient au premier rang parmi les trois manuscrits principaux.
Il fut offert au roi Charles Ier d'Angleterre par Cyril Lucar, patriarche de Constantinople, en l'an 1628 après J.C. Cyril l'avait rapporté d'Alexandrie où il avait été patriarche auparavant.
Il est écrit en grec et contient tous les livres de la Bible, à la fois l'Ancien et le Nouveau Testament. Sur la première page, dans la marge, une note indique que l'ensemble du livre a été copié à la main par une noble dame égyptienne nommée Taqla, en 325 environ après J.C. Le patriarche Cyril mit une annotation de sa propre main sur cette note marginale disant que cette date était, à son avis, correcte.
Le manuscrit a été écrit avec une écriture courante, sur du parchemin, chaque feuille étant divisée en deux colonnes de cinquante lignes chacune. Il est encore exposé au “British Museum” à Londres.
Le Codex Vaticanus, ainsi nommé parce qu'il est conservé à la bibliothèque du Vatican. Il est écrit sur un très beau parchemin avec une petite écriture courante. Il y a trois colonnes sur chaque page, chaque colonne étant formée de 42 lignes. Ce codex comprend tous les livres de la Bible en langue grecque. Les spécialistes pensent qu'il a été écrit aux environs de l'an 300 après J.C.
Le Codex Sinaèticus rivalise en ancienneté avec le Codex Vaticanus, et il est peut-être un peu plus ancien. Il est d'une grande importance dans la comparaison des textes. Il doit son nom à sa découverte au Mont Sinaï par le savant allemand Tischendorf, au monastère de Sainte Catherine en l'an 1844. Il est écrit avec une grosse écriture courante sur vélin, avec quatre colonnes sur chaque page, et montre les signes d'une grande ancienneté. Il fut offert par celui qui l'a découvert au Tsar Alexandre de Russie et resta en Russie jusqu'à la révolution bolchevique, époque à laquelle il fut vendu au “British Museum” à Londres, où il est encore conservé.
Le Codex Ephraem est conservé à la Librairie Nationale de Paris et il renferme tous les livres de la Bible en langue grecque. Il est écrit sur du parchemin en fine écriture scripte et sans espaces, ni signes. Le premier caractère de chaque page est plus grand que les autres caractères. Il a certainement été écrit environ 450 après J.C.
Tous ces anciens manuscrits apportent une réponse à l'accusation “d'altération”, après le témoignage du Coran concernant leur authenticité, car ils ont été écrits avant le Coran. Les copies que nous avons aujourd'hui entre les mains ne diffèrent en aucune façon du texte ancien.
Parmi les trésors trouvés dans les grottes de Qumran en Jordanie, en 1947, se trouve un manuscrit complet du livre du prophète Isaïe, écrit en hébreu sur du vélin en forme de rouleau.
Le type d'écriture et le vocabulaire indiquent qu'il a été écrit au deuxième siècle avant Jésus-Christ. Les spécialistes qui l'ont examiné disent que son texte n'est pas différent de celui que nous utilisons aujourd'hui.
Des copies du livre du Lévitique, du livre de Job, des Psaumes et du livre d'Habacuc ont aussi été découvertes dans les grottes de Qumran. Leur texte est en accord avec les mêmes livres que nous utilisons aujourd'hui.
A côté de ces écrits, on a trouvé une liste des livres de l'Ancien Testament comprenant tous les livres que nous avons maintenant, à l'exception du livre d'Esther.
En l'an 1877, on découvrit à Arsinoé, au sud du Caire, un grand nombre de documents écrits sur papyrus, enterrés dans le sable, parmi lesquels une copie de l'Evangile de Jésus-Christ selon Jean écrite en 125 après Jésus-Christ qui ne diffère pas de celle qui est couramment utilisée chez nous aujourd'hui.
Récemment on a découvert une copie des Evangiles de Jésus-Christ en langue syriaque au monastère de Sainte Catherine dans le Sinaï. Elle remonte à une date antérieure au cinquième siècle après J.C. C'est une copie d'une traduction faite par des Chrétiens au IIe siècle après J.C. et son texte ne diffère pas de notre version actuelle des Evangiles.
Les fouilles et la découverte des rouleaux anciens ont ainsi confirmé l'authenticité de la Bible d'une façon remarquable. Il est incroyable que les Saintes Ecritures puissent être en accord avec les éléments historiques à un tel point. Nous pensons que d'autres découvertes sont encore à faire. Les spécialistes travaillent beaucoup sur des fouilles et tous les éléments convergent vers le fait qu'il n'y a pas de base pour la contestation ou pour des objections au Nouveau Testament et à sa position historique. Très certainement, une telle concordance entre ces découvertes et les textes bibliques offre la meilleure preuve de l'authenticité de l'inspiration divine et de l'intégrité de ceux qui l'ont enregistrée.
Un archéologue, le Docteur Albright, dit: Grâce aux découvertes de Qumran, nous pouvons être sûrs que le Nouveau Testament est le même aujourd'hui que lorsqu'il a été écrit pour la première fois et qu'il contient les enseignements du Christ et de ses disciples. La date de ces écrits remonte à la période comprise entre les années 25 et 80 après J.C..
Depuis les temps anciens, les Saintes Ecritures ont été soumises à des attaques de la part des athées et des infidèles, parce que la Parole de Dieu est incompatible avec leurs pensées. Plusieurs d'entre eux ont essayé de trouver, sur des ruines et des inscriptions anciennes, quelque chose qui soit en contradiction avec les Saintes Ecritures. Mais les découvertes se sont avérées très décevantes pour eux. Les inscriptions découvertes par des archéologues en Palestine et en Mésopotamie ont confirmé ce qui est rapporté dans la Bible à un point tel que plusieurs athées sont devenus croyants, parce que les inscriptions anciennes qui ont été découvertes confirment l'authenticité des textes bibliques.
Il y avait une idée très répandue parmi les archéologues selon laquelle l'écriture n'avait pas été utilisée en Palestine avant l'année 540 avant J.C. ce qui signifiait que Moïse et les autres hommes de l'Ancien Testament n'avaient pas écrit eux-mêmes les livres qui leur étaient attribués. Les sceptiques prétendaient que les rédacteurs de la Thora avaient exagéré les événements et le niveau de culture du Proche Orient, à cause des discordances entre ces livres et les théories admises par d'anciens historiens.
Cependant, les découvertes modernes ont complètement réfuté ces théories, en confirmant l'authenticité des Saintes Ecritures qui parlent des civilisations d'Egypte, de Babylone et de Syrie et elles ont confirmé ce qui est dit sur Sennachérib, Tiglath-Piléser, Nebukadnetsar et d'autres.
Nous nous réjouissons de ce que ces découvertes nous ont donné la possibilité de voir des tablettes sur lesquelles figurent les lettres qui étaient utilisées par Moïse et Josué, Isaïe, Samuel et les autres, et de ce que nous avons la certitude que l'écriture était connue du temps d'Abraham, de Moïse, de Job et de Néhémie, comme de nos jours.
Nous sommes heureux que les paroles du Christ, les pierres crieront, aient été accomplies dans notre génération. Elles ont parlé, en effet, par les inscriptions qui étaient gravées sur elles, rapportant la plupart des événements importants mentionnés dans la Bible.
Les inscriptions babyloniennes et assyriennes contiennent des textes étonnants sur l'histoire de la création, et elles sont en accord avec ce qui est écrit dans la Bible, à l'exception de quelques différences de mots. La Bible dit: Dieu fit les deux grands astres, le grand pour dominer sur le jour, et le petit pour dominer sur la nuit; (il fit) aussi les étoiles (Genèse 1,16). Les inscriptions babyloniennes disent: Dieu fit les nébuleuses et les étoiles. La Bible dit que Dieu fit les animaux et les reptiles, chacun selon son espèce (Genèse 1,24) et les inscriptions babyloniennes disent: Les dieux ont créé ces animaux. La Bible dit: L'Eternel Dieu forma l'homme de la poussière du sol (Genèse 2,7), tandis que la version babylonienne indique: Le dieu Mardouk créa l'homme à partir de chair et d'os.
La Bible dit que les gens se détournèrent, abandonnèrent le Dieu vivant et adorèrent plusieurs dieux, et que les prophètes cherchèrent à les ramener au culte du Dieu unique; de leur côté, des hommes instruits et sceptiques ont prétendu que l'homme était polythéiste dès le commencement. Cette théorie a prévalu chez beaucoup de gens jusqu'à ce que le Docteur Herbert, archéologue et professeur chargé des études assyriennes à l'Université d'Oxford, la rejette. Ce savant déclara que le monothéisme dans les religions sémitiques et sumériennes a existé avant le polythéisme.
Les découvertes modernes ont réfuté l'opinion répandue dans certains groupes d'étude selon laquelle le monothéisme de la religion juive était inconnu avant que les prophètes le prêchent aux VIIe et VIIIe siècles avant J.C. Plusieurs inscriptions affirment que Moïse enseigna que Dieu est unique, avant l'entrée des Hébreux au pays de Canaan.
L'archéologie nous a donné une magnifique histoire du déluge à partir des inscriptions babyloniennes, qui concorde avec ce qui est écrit dans le livre de la Genèse. Les deux sources rapportent que le déluge arriva selon un plan divin et les deux racontent que le héros de l'histoire fut averti qu'une calamité allait venir sur le monde et que, après avoir donné un avertissement solennel, il construisit une arche pour lui-même et sa famille, puis il prit des animaux avec lui dans l'arche, deux de chaque espèce, mâle et femelle, pour la préservation des espèces.
Quand les eaux diminuèrent, l'arche s'arrêta au sommet d'une montagne et le héros envoya des oiseaux pour connaître la situation. Quand le déluge fut terminé, il offrit un sacrifice à Dieu qui répondit et lui promit la sécurité.
Avant les fouilles d'Irak, les experts en connaissances bibliques n'avaient pas de notions sur le niveau de culture et de civilisation qui existaient dans cette région. Il était évident que ce désert avait été jadis un paradis avec des fleuves alimentés en eau, et la capitale d'une nation remarquablement civilisée.
Les fouilles de cette région ont confirmé que, dans un passé éloigné, un groupe de Sumériens était venu s'installer là et y avait établi une belle civilisation.
Du point de vue religieux, ces Sumériens étaient polythéistes. Chaque famille avait sa propre idole, ce qui explique la conduite de Rachel lorsqu'elle déroba les dieux de son père Laban, avant sa fuite avec son mari Jacob (Genèse 31,27-32).
Ces fouilles confirment aussi que Abraham n'était pas seulement le cheik d'une tribu de bédouins qui vivait sous des tentes, mais plutôt qu'il appartenait à une nation ayant une civilisation remarquable; il habitait Harân. Ceci concorde entièrement avec le texte biblique (Genèse 11,28-31).
Quand nous considérons le long voyage d'Abraham, nous trouvons que le père des croyants passa par Dotân, Béthel et Sichem, qui sont des villes mentionnées dans la Bible.
De plus, les ruines découvertes en Palestine montrent l'authenticité de ce que la Bible dit au sujet de la région située au sud de la Mer Morte, là où Abraham a séjourné pendant un certain temps; cette région était florissante et très peuplée à l'époque d'Abraham.
Joseph fut la victime d'un mauvais tour cruel de la part de ses frères. Il fut vendu à une caravane égyptienne mais, parce qu'il était innocent et juste, Dieu fit concorder toutes choses à son avantage. Il trouva grâce aux yeux de Pharaon qui l'éleva au rang de ministre de l'économie et des finances. Cette histoire a été confirmée par une tablette découverte dans le tombeau d'un égyptien célèbre qui était contemporain de Joseph. Les spécialistes déduisent de cette inscription qu'une famine terrible eut lieu à cette époque et que l'état distribua au peuple de la nourriture qui avait été mise en réserve par le ministre de l'économie et des finances pendant les années d'abondance; et en retour l'état confisqua la propriété privée. Cette information concorde avec ce qui est écrit dans le livre de la Genèse 47,18-22.
On a découvert en Egypte une pierre sculptée, datant de l'époque de Thoutmès III, qui représente les Hébreux construisant un temple pour Pharaon. On a aussi trouvé un certain nombre de ruines, dont les murs mesurent 2,40 mètres d'épaisseur. Ils sont construits avec de la paille et de la boue, séchées au soleil. Cette découverte confirme ce qui est rapporté au livre de l'Exode 5,7.
Une tablette a été découverte à Tel El-Amarna, en 1888, portant des inscriptions en écriture cunéiforme relatant que les gouvernants de Palestine avaient envoyé ces tablettes à Pharaon pour lui demander de l'aide contre l'invasion d'une peuplade appelée Hébreux.
Il y avait une opinion très répandue parmi quelques érudits selon laquelle la loi était venue après l'époque de Moïse, mais les fouilles entreprises sous la direction de Morgean, en 1884, ont confirmé le texte biblique qui dit que la loi a été donnée par Moïse. Cet archéologue a découvert un trésor de manuscrits dans le palais de Suse mentionné dans le livre d'Esther. Ces manuscrits confirment ce que rapporte la Bible sur la loi de Moïse.
A Ras-Shamra, à une quinzaine de kilomètres au nord de Lattaquié, en Syrie, les ruines de la ville d'Ougazit, qui fut fondée en l'an 2000 avant J.C., ont été mises à jour. Des centaines de tablettes ont été trouvées là, confirmant ce que dit la Bible sur les Hittites, les Héviens et les Phéréziens.
Jusqu'à une époque récente, les historiens doutaient de l'existence des Hittites, auxquels Abraham avait acheté la grotte de Makpéla pour en faire la sépulture de sa femme Sara, d'après la Bible (Genèse 23,20). Ce doute persista jusqu'à ce que leurs chroniques soient découvertes sur d'anciennes tablettes égyptiennes, dont l'une relate une bataille entre les Hittites et les armées de Ramsès II près de Qadesh, en l'an 1287 avant J.C.
Le Coran atteste l'authenticité des Saintes Ecritures. Ceux qui le lisent sont étonnés par son témoignage clair, qui est si évident qu'il ne nécessite aucune interprétation. Ce témoignage est répété dans un certain nombre de Sourates, dont les suivantes:
Nous avons, en vérité, révélé la Tora où se trouvent une direction et une lumière. D'après elle, et pour ceux qui pratiquaient le Judaïsme, les prophètes qui s'étaient soumis à Dieu, les maîtres et les docteurs rendaient la justice, conformément au Livre de Dieu dont la garde leur était confiée et dont ils étaient les témoins (Sourate Al Ma'ida, “La Table Servie”: verset 44).
Nous avons envoyé, à la suite des prophètes, Issa, fils de Marie, pour confirmer ce qui était avant lui et qui est contenu dans la Tora. Nous lui avons donné l'Evangile où se trouvent une direction et une lumière, pour confirmer ce qui était avant lui dans la Tora: une direction et un avertissement destinés à ceux qui craignent Dieu (Sourate Al Ma'ida, “La Table Servie”: verset 46).
Nous t'avons révélé le livre et la vérité, pour confirmer ce qui existait dans le livre, avant lui, en le préservant de toute altération. Juge entre ces gens d'après ce que Dieu a révélé (Sourate Al Ma'ida, “La Table Servie”: verset 48).
Dans le premier verset, le Coran atteste l'authenticité de la Thora, disant qu'elle est une direction contre l'erreur et une lumière pour révéler des choses par lesquelles les prophètes doivent rendre la justice, conformément au Livre de Dieu dont la garde leur était confiée, eux qui sont les témoins de sa fiabilité.
Le second verset déclare que Christ a confirmé que la Thora était vraie et que son Evangile, qui est direction, lumière et avertissement, confirmait ce qui était avant lui dans les Saintes Ecritures.
Dans le troisième texte, le Coran affirme avoir été révélé à Mahomet pour confirmer ce qui existait du Livre avant lui et pour que Mahomet juge d'après ce que Dieu y a révélé pour approuver la Thora et l'Evangile.
Ayant approuvé la Thora et l'Evangile, le Coran poursuit en exhortant les adeptes de ces livres à mettre en pratique les enseignements qu'ils contiennent, et il dit pour cela:
Dis: O gens du Livre! Vous ne vous appuyez sur rien, tant que vous n'observez pas la Tora, l'Evangile et ce qui vous a été révélé par votre Seigneur (Sourate Al Ma'ida, “La Table Servie”: verset 68).
Le Coran exhorte aussi ceux qui croient à l'Evangile à tenir compte des jugements contenus dans leur livre et traite de pervers ceux qui négligent de le faire. Il dit:
Que les gens de l'Evangile jugent les hommes d'après ce que Dieu y a révélé. Les pervers sont ceux qui ne jugent pas les hommes d'après ce que Dieu a révélé (Sourate Al Ma'ida, “La Table Servie”: verset 47).
O vous qui croyez! Croyez en Dieu et en son prophète, au livre qu'il a révélé à son prophète et au livre qu'il a révélé auparavant. Quiconque ne croit pas en Dieu, à ses anges, à ses livres, à ses prophètes et au Jour dernier, se trouve dans un profond égarement (Sourate Nissâ, “Les Femmes”: verset 136).
De ce qui précède, il ressort que:
Le Coran exhorte le Peuple du Livre à mettre en pratique les commandements de la Thora et de l'Evangile. Ceci confirme que le Coran admet implicitement leur authenticité et leur intégrité, car tous les deux fortifient celui qui croit au salut qui est dans la justice, et ils contiennent les instructions nécessaires à une bonne conduite.
Le Coran ordonne à tous les croyants, y compris les Musulmans, de croire au Coran et au Livre qui a été révélé avant lui, c'est-à-dire la Thora et l'Evangile. C'est un appel très net adressé aux Musulmans pour qu'ils acceptent la Thora et l'Evangile et qu'ils y croient ce qui concorde avec le passage suivant:
Voilà ceux auxquels nous avons donné le Livre, la sagesse et la prophétie. Si leur postérité n'y croit pas, nous le confierons à des gens qui y croient. Voilà ceux que Dieu a dirigés. Dirige-toi d'après leur direction (Sourate Al Anaam, “Les Troupeaux”: versets 89-90).
Le Coran reconnait la compétence de la Bible, justement pour apprécier les choses dans le domaine spirituel, quand il dit à Mahomet (Muhammad):
Mais comment te prendraient-ils pour juge? Ils ont la Tora où se trouve le commandement de Dieu. Ils se sont ensuite détournés: voilà ceux qui n'ont rien de commun avec les croyants (Sourate Al Ma'ida, “La Table Servie”: verset 43).
Ce verset montre que ceux qui suivent les commandements de la Bible n'ont pas besoin de se référer à un autre livre pour être jugés par lui. Tandis que ceux qui se détournent des Saintes Ecritures, après avoir connu la vérité qu'elles contiennent, sont décrits comme des incrédules.
Dis (à eux, o Mahomet!): Apportez donc de la part de Dieu un livre qui, mieux que ces deux-là, dirige les hommes! Je le suivrai, si vous êtes sincères (Sourate Al Qassass, “Le Récit”: verset 49).
Le verset ci-dessus indique à Mahomet ce qu'il doit dire à ceux qui rejettent son message, comme ils ont rejeté celui de Moïse avant lui, c'est d'apporter un texte de la part de Dieu qui donne des instructions plus claires que la Bible et le Coran.
Nous n'avons envoyé devant toi (comme messagers) que des hommes que nous avons inspirés. Si vous ne le savez pas, interrogez les gens auxquels le rappel a été adressé (Sourate An-Nahl, “Les Abeilles”: verset 43).
Le commentaire de Jalalan dit: Les gens auxquels le rappel a été adressé sont ceux qui se sont instruits dans la Thora et dans l'Evangile. Si vous ne le savez pas, eux le savent et vous êtes plus disposés à les croire que les croyants ne le font pour Mahomet (Tafcir Al-Jalalain, page 357).
En fait, ce verset est un témoignage évident selon lequel les apôtres de Dieu et ses prophètes qui ont écrit “Le rappel” l'ont fait par inspiration sous la conduite du Saint-Esprit. A côté des autres versets que nous avons cités, ce verset affirme que le Coran considère notre Bible comme direction, lumière, rappel, le commandement de Dieu et son inspiration. Dieu a ordonné aux Musulmans de nous interroger sur ce qu'ils ne savaient pas. N'est-ce pas admettre clairement de la part du Coran que nos Livres Saints sont authentiques et, par conséquent, non altérés?
Ils sont en accord avec le témoignage des apôtres du Christ en ce qui concerne l'authenticité de la Bible et son inspiration. L'apôtre Paul, plein de zèle, disait: Toute Ecriture est inspirée de Dieu et utile pour enseigner, pour convaincre, pour redresser, pour éduquer dans la justice, afin que l'homme de Dieu soit adapté et préparé à toute œuvre bonne (2 Timothée 3,16-17).
C'est la raison pour laquelle les Chrétiens acceptent l'Ancien Testament qui fut achevé aux environs de l'an 400 avant J.C. Les Juifs l'avaient divisé en trois parties:
La Thora, comprenant cinq livres écrits par Moïse: Genèse, Exode, Lévitique, Nombres et Deutéronome, qui dès le début ont été considérés comme sacrés, respectés, et vénérés parce qu'ils contenaient les Dix Commandements de Dieu, et ses promesses aux hommes.
Les Prophètes, subdivisés en deux sections:
les livres de Josué, Juges, Samuel et Rois,
les livres d'Isaïe, Jérémie, Ezéchiel, Osée, Joël, Amos, Abdias, Jonas, Michée, Nahum, Habacuc, Sophonie, Aggée, Zacharie et Malachie.
Les textes composant les Psaumes, les Proverbes, Job, Daniel, Esdras, Néhémie, les Chroniques, le Cantique des Cantiques, Ruth, les Lamentations de Jérémie, l'Ecclésiaste, et Esther.
En ce qui concerne les livres du Nouveau Testament, les experts sont unanimes pour dire qu'ils ont été écrits et rassemblés alors que plusieurs disciples du Christ, qui l'avaient entendu et qui l'avaient vu, étaient encore en vie. Le Nouveau Testament comprend les Evangiles de Jésus-Christ, les Actes des Apôtres, les Épîtres de Paul, Jacques, Pierre, Jean, Jude, l'épître aux Hébreux et le livre de l'Apocalypse.
Ceci est un résumé de la table des matières de la Bible inspirée par Dieu à travers ses saints. Dieu en a pris le plus grand soin. Il a choisi des hommes fidèles pour mettre par écrit ses révélations, et de même pour les traduire dans les langues du monde. Il n'y a pas de doute que la diffusion actuelle en mille quatre cents langues et dialectes environ prouve que Dieu a veillé sur sa parole et qu'il la protège à jamais.
En effet, les nations arriveront et passeront, les langues disparaitront et le monde changera, mais la précieuse Bible durera éternellement, parce qu'elle contient le message de Dieu pour chaque homme et chaque femme, chaque garçon et chaque fille, en tous temps et en tous lieux. Je veux dire par là: le message du salut en Jésus Christ qui est pour tous, noirs ou blancs, de toute race et de toute langue. Il y a une force vive dans le Livre de Dieu qui donne le pouvoir de devenir enfants de Dieu à tous ceux qui acceptent Jésus-Christ comme Sauveur par la foi.
Ayant traité les sujets qui précèdent, nous nous sentons obligés de demander à ceux qui prétendent que la Bible a été altérée, des preuves scientifiques et historiques concernant l'époque où une telle altération s'est produite.
S'ils disent que cela s'est produit avant le Christ, nous leur répondons que le Christ a rendu témoignage à l'authenticité des Saintes Ecritures, notamment:
En se référant aux prophéties qu'elles contiennent à son sujet, principalement celle d'Isaïe que le Christ a citée dans la synagogue de Nazareth et qui dit, L'Esprit du Seigneur, l'Eternel, est sur moi, car l'Eternel m'a donné l'onction. Il m'a envoyé pour porter de bonnes nouvelles à ceux qui sont humiliés; pour panser ceux qui ont le cœur brisé, pour proclamer aux captifs leur libération et aux prisonniers leur délivrance; pour proclamer une année favorable de la part de l'Eternel et un jour de vengeance de notre Dieu; pour consoler tous ceux qui sont dans le deuil (Isaïe 61,1-3). Luc, le rédacteur de l'Evangile, nous dit qu'après avoir lu cette prophétie qui le concernait, le Christ dit à ceux qui l'écoutaient: Aujourd'hui cette parole de l'Ecriture, que vous venez d'entendre, est accomplie (Luc 4,21).
En exhortant les Juifs à lire les Saintes Ecritures et à augmenter leur connaissance à ce sujet, quand il dit: Vous sondez les Ecritures, parce que vous pensez avoir en elles la vie éternelle: ce sont elles qui rendent témoignage de moi (Jean 5,39).
En reprochant aux Sadducéens leur ignorance des Saintes Ecritures quand il leur dit: Voici pourquoi vous êtes dans l'erreur: vous ne comprenez ni les Ecritures, ni la puissance de Dieu (Marc 12,24)
En se servant des Saintes Ecritures comme d'une arme contre les tentations du diable. Nous lisons que le Christ repoussa les tentations du diable dans le désert en citant des passages bibliques. A la première tentation il répondit: L'homme ne vit pas de pain seulement, mais l'homme vit de tout ce qui sort de la bouche de l'Eternel (Deutéronome 8,3b). A la deuxième tentation il répondit: Vous ne tenterez pas l'Eternel, votre Dieu (Deutéronome 6,16a). Et il repoussa la troisième en disant: Il est écrit: Tu adoreras le Seigneur, ton Dieu, et, à lui seul, tu rendras un culte (Deutéronome 6,13 et Matthieu 4,1-11).
Les apôtres du Christ suivirent aussi l'exemple de leur Maître en faisant appel aux prophéties de l'Ancien Testament pour étayer leurs écrits. En relatant la mort de Judas Iscariot, par exemple, ils disaient: Or il est écrit dans le livre des Psaumes: que sa demeure devienne déserte, et que personne ne l'habite! Et: qu'un autre prenne la charge! (Actes 1,20 et Psaume 109,8b).
En parlant de l'Esprit Saint, le jour de la Pentecôte, ils écrivaient: Mais c'est ce qui a été dit par le prophète Joël: Dans les derniers jours, dit Dieu, je répandrai de mon Esprit sur toute chair; vos fils et vos filles prophétiseront, vos jeunes gens auront des visions et vos vieillards auront des songes. Oui, sur mes serviteurs et sur mes servantes, dans ces jours-là, je répandrai de mon Esprit; et ils prophétiseront (Actes 2,17-18 et Joël 2,28-29).
Peut-on croire que Christ et ses apôtres inspirés aient essayé de confirmer leur apostolat et leurs enseignements en se référant à des écritures altérées et qu'ils aient ensuite exhorté les gens à les lire et à garder les commandements qu'elles contenaient? Qui oserait dire que Christ et ses apôtres n'avaient aucune connaissance de cette altération et s'y référaient donc par ignorance?
Si quelque croyant s'avisait de prétendre une chose pareille, il jetterait le discrédit sur l'authenticité de l'inspiration des apôtres et des prophètes, et, par voie de conséquence, attribuerait à Dieu de la négligence dans la sauvegarde de ses Ecritures. De plus, un tel discrédit atteindrait davantage le Coran, parce qu'il contient plusieurs passages attestant l'authenticité des Saintes Ecritures.
Mais, même si ceux qui prétendent que la Bible est altérée disaient que les Juifs ont transformé le texte de l'Ancien Testament, après l'époque du Christ, c'est impossible parce que tous les livres de l'Ancien Testament étaient entre les mains des Chrétiens et, si les Juifs s'étaient amusés à intervenir, les Chrétiens les auraient dénoncés.
Si ceux qui prétendent qu'il y a eu altération disaient que ce sont les Chrétiens qui ont altéré la Bible, notre réponse est qu'une telle tentative serait improbable. Si, par hasard, ils étaient arrivés à le faire, n'y aurait-il pas eu une vive protestation de la part des Juifs contre les Chrétiens?
Et si ceux qui croient à l'altération prétendaient que les Juifs et les Chrétiens ont comploté ensemble, en s'accordant mutuellement des avantages, pour altérer la Bible, ils se couvriraient de ridicule, parce que les Juifs, qui se sont opposés au Christianisme dès le début, et ceux qui nient la venue du Christ ne sont pas faits pour s'entendre avec des Chrétiens.
En supposant qu'une telle impossibilité ait pu avoir lieu, est-ce que les Juifs n'auraient pas exigé de supprimer tous les passages qui glorifient le Christ ou parlent de sa divinité, et toutes les prophéties qui parlent de lui et de son incarnation et de sa naissance miraculeuse en même temps que les prophéties concernant ses souffrances, sa mort et sa résurrection? Puisque tous ces textes qui glorifient le Christ sont encore dans la Bible, toute remarque dans ce contexte est sans valeur.
Il y a aussi un autre fait que ceux qui prétendent qu'il y a eu altération ne peuvent éliminer: depuis l'aube du Christianisme, les livres de l'Ancien Testament ont existé, parmi les Juifs et les Chrétiens, dans la langue qui a été utilisée par les saints hommes de Dieu. Des hommes instruits ont comparé soigneusement les copies conservées des deux côtés et ont trouvé qu'elles concordaient parfaitement.
De plus, nous sommes obligés de demander à ceux qui prétendent qu'il y a eu altération: A quel moment l'altération de l'Evangile a-t-elle eu lieu? Etait-ce avant ou après le Coran?
S'ils disent avant le Coran, alors le Coran les place devant un dilemme, parce qu'il ordonne à Mahomet de rechercher l'aide de ceux qui lisent la Bible dans le but d'écarter les doutes, quand il dit: Si tu es (Mahomet) dans le doute au sujet de notre Révélation, interroge ceux qui ont lu le Livre qui existait avant toi (Sourate Younes, “Jonas”: verset 94).
Puisque Dieu est omniscient, il ne convient pas à sa majesté de renvoyer Mahomet vers ceux qui lisent un livre altéré, dans le but d'écarter les doutes.
En témoignant de l'authenticité de la Bible, le Coran dit encore: Nous t'avons révélé le Livre et la Vérité, pour confirmer ce qui existait du Livre, avant lui, en le préservant de toute altération (Sourate Al-Ma'ida, “La Table Servie” 48).
Celui qui préserve (muhaimin), c'est un surveillant ou un gardien qui protège le Livre de Dieu et ses divines lois et vérités.
Si la prétendue “altération” a eu lieu après le Coran, toute personne parlant d'altération est en train de dire que le Coran n'a pas rempli sa fonction de gardien.
En d'autres termes, dire que la Thora et l'Evangile ont été altérés après le Coran est une mise en accusation évidente des gens du Coran pour avoir négligé le devoir le plus important qui ait été donné au Coran. Ils auraient dû, au moins, conserver un ou plusieurs exemplaires de la Thora et de l'Evangile avant qu'ils ne soient altérés, parce que la garde implique l'existence de quelque chose à garder.
Ceci, les Chrétiens l'ont fait. Quand ils ont vu dans la Thora les prophéties concernant le Christ, leur Seigneur, ils s'en sont faits les gardiens et se sont efforcés de les propager dans le monde au point que des traductions sont disponibles en 1400 langues. Pourquoi les Musulmans n'ont-ils pas fait de même, du moment qu'ils croient que la Thora et l'Evangile contiennent des prophéties et des preuves concernant Mahomet?
Voici quelques versets parlant de l'inaltération de la parole de Dieu:
Nous avons fait descendre le rappel; nous en sommes les gardiens (Sourate Al-Hijr, “Al Hijz” 9).
Nul ne peut modifier les paroles de Dieu (Sourate Al-Anaam, “Les Troupeaux” 34).
Il n'y a pas de changement dans les paroles de Dieu (Sourate Younes, “Jonas” 64).
Telle était, déjà, auparavant, la coutume de Dieu. Tu ne trouveras aucun changement dans la coutume de Dieu (Sourate Al-Fath, “La Victoire” 23).
La parole de ton Seigneur s'est accomplie en toute vérité et justice. Nul ne peut modifier ses paroles. Il est celui qui entend et qui sait (Sourate Al Anaam, “Les Troupeaux” 115).
Récite ce qui t'a été révélé du Livre de ton Seigneur - il n'y a pas de changement dans sa parole. Tu ne trouveras pas de refuge en dehors de lui (Sourate Al Kahf, “La Caverne” 27).
Cette série de textes contient des promesses de Dieu selon lesquelles personne ne peut changer sa parole, car il l'a révélée et il la garde.
Ayant traité ce sujet, il nous semble que nous devons poser cette question: Si un groupe de Musulmans qui observe le Coran dans le détail, allait vers le Peuple du Livre pour poser des questions d'ordre théologique, et qu'il rencontre en chemin un groupe de ceux qui parlent “d'altération” et qu'il leur dise: Nous allons vers le Peuple du Livre, comme le Coran nous l'ordonne, pour poser certaines questions, est-ce que ceux qui parlent “d'altération” oseraient leur dire: N'y allez pas, parce que leur livre est modifié? Si, par hasard, ils osaient le dire, quelle serait la position de ces croyants? Croiraient-ils ceux qui parlent “d'altération” ou bien croiraient-ils le Coran qui dit: Demande au Peuple du Livre, si tu ne sais pas?
Cette première question nous conduit à une autre: Comment se comporteraient ceux qui admettent le principe de l'altération si les sceptiques qui leur ont donné l'idée d'altération de la Thora et de l'Evangile lançaient contre le Coran la même accusation que pour la Thora et l'Evangile et prétendaient aussi qu'il a été modifié? Que diraient-ils et comment seraient-ils armés en face des sceptiques, après avoir rejeté la seule arme que Dieu a mise entre leurs mains, c'est-à-dire sa promesse qu'il soutient ses Livres Saints et qu'il les protège de toute déformation et altération?
Il y a une troisième question: Quelle serait l'attitude d'un Musulman moyen, qui accepte la contestation lancée par ceux qui parlent d'altération, devant les paroles du Coran:
Alif - Lam - Mim. Voici le Livre! Il ne renferme aucun doute; il est une direction pour ceux qui craignent Dieu; ceux qui croient au mystère; ceux qui s'acquittent de la prière; ceux qui font l'aumône avec les biens que nous leur avons accordés; ceux qui croient à ce qui t'a été révélé (à Mahomet) et à ce qui a été révélé avant toi; ceux qui croient fermement à la vie future. Voilà ceux qui suivent une voie indiquée par leur Seigneur; voilà ceux qui sont heureux! (Sourate Al Baqara, “La Génisse” 1-5).
Dites (ô Musulmans!): Nous croyons en Dieu, à ce qui nous a été révélé, à ce qui a été révélé à Abraham, à Ismaël, à Isaac, à Jacob et aux tribus; à ce qui a été donné à Moïse et à Issa (Jésus); à ce qui a été donné aux prophètes, de la part de leur Seigneur. Nous n'avons de préférence pour aucun d'entre eux; nous sommes soumis à Dieu (Sourate Al Baqara, “La Génisse” 136).
D'où vient que le Coran ordonne à ceux qui croient à ce qui a été révélé par lui, de ne faire aucune distinction entre leur Coran et le Livre qui était devant lui, si ce dernier a été altéré ou modifié? Est-ce qu'une telle accusation d'altération ne serait pas une atteinte à la justice de Dieu, à sa vérité et à son intégrité?
Prenez la vérité dans l'histoire: Tous ceux qui connaissent l'histoire ont appris que les Chrétiens, depuis le début de l'ère apostolique jusqu'au commencement du IVe siècle après J.C., ont subi des persécutions et des tortures de la part des païens et des Juifs. Ils les ont supportées avec une persévérance qui a étonné le monde entier, particulièrement leurs persécuteurs. Cette persévérance résultait de leur foi dans le Saint Evangile et de leur soumission à ses divins principes.
L'histoire nous raconte qu'ils affrontaient le martyre avec joie, par amour pour Christ et dans l'obéissance à son commandement d'être fidèle jusqu'à la mort. Plusieurs d'entre eux connurent les plus mauvaises formes de persécution, parce qu'ils refusèrent de renier le Christ ou de rejeter son Evangile, préférant n'importe quelle mort à la jouissance temporaire de la vie.
Ouvrez les archives du Christianisme et vous trouverez les noms d'une foule de témoins qui ont été torturés et qui n'ont pas voulu accepter d'abjurer, parce qu'ils attendaient avec plaisir une meilleure résurrection. Quelqu'un peut-il croire que les Chrétiens, qui ont fait de si grands sacrifices et supporté des souffrances pour les principes de l'Evangile, se seraient aventurés à modifier leur Evangile?
Les Chrétiens pourraient-ils laisser quelqu'un, quel que soit son rang, changer un seul mot de l'Evangile de Dieu, quand ils ont reçu cet ordre des apôtres qui dit: Mais si nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait un évangile différent de celui que nous vous avons annoncé, qu'il soit anathème! (Galates 1,8).
J'aimerais demander à tous ceux qui parlent “d'altération” quelle est la motivation des Chrétiens en modifiant leur Bible? Une telle motivation vaut-elle mieux pour eux que la vie éternelle? Leur Seigneur et leur Rédempteur, qu'ils adorent avec leur esprit et leur sang et avec tout ce qu'ils ont de précieux, a scellé son alliance avec eux par une mise en garde transmise par son fidèle apôtre Jean qui dit: Je l'atteste à quiconque entend les paroles de la prophétie de ce livre: Si quelqu'un y ajoute, Dieu ajoutera (à son mort) les plaies décrites dans ce livre. Et si quelqu'un retranche des paroles du livre de cette prophétie, Dieu retranchera sa part de l'arbre de vie et de la ville sainte, décrits dans ce livre (Apocalypse 22,18-19).
Cependant, si ceux qui parlent d'altération prétendent que cette altération a eu lieu après le Coran, leurs arguments deviennent insoutenables devant des faits réels fondés sur les vérités suivantes:
Au début, le Christianisme s'est répandu à travers plusieurs pays tels que l'Asie Mineure, l'Arabie, l'Afrique du Nord, la Perse, l'Inde, l'Italie, la France, l'Espagne, l'Angleterre et l'Allemagne. Est-il logique de supposer que les Chrétiens de ces pays éloignés aient pu un jour se rencontrer dans un même lieu et se mettre d'accord sur une modification de leur Evangile?
Ceux qui ont adhéré au Christianisme dans les pays ci-dessus ne parlaient pas une seule langue, mais plusieurs. La Bible était diffusée dans leurs différentes langues, ce qui rendait impossible un accord quelconque pour falsifier les Saintes Ecritures, en particulier parce que ces gens ignoraient mutuellement leurs langues.
Au IVe siècle après J.C., les Chrétiens se sont séparés en plusieurs communautés pour des différences de dogme. Chacune de ces communautés a cherché à fonder ses idées sur des textes bibliques. Il y a eu plusieurs discussions au sujet de leur interprétation et des conciles se sont réunis pour discuter les différences de doctrine. Un des plus importants de ces conciles a été le Concile de Nicée qui s'est terminé avec la condamnation de l'hérésie d'Arius et de ses partisans.
Dans un tel contexte, l'idée selon laquelle des Chrétiens ont conspiré pour modifier l'Evangile ne peut pas tenir. Nous sommes ainsi en droit de poser une question à ceux qui parlent d'altération en leur demandant d'indiquer la date et le lieu où une telle altération s'est produite et quels en ont été les auteurs et comment ils ont pu arriver à se mettre d'accord.
Le monde n'a jamais manqué d'historiens honnêtes qui ont toujours leur mission en écrivant des chroniques sur les événements du monde. Quelqu'un peut-il donc indiquer le nom d'un historien païen, juif ou musulman, qui a établi ou seulement suggéré qu'il y a eu un jour une assemblée mondiale réunissant les gens qui ont adhéré au Judaïsme et ceux qui ont adhéré au Christianisme, de différentes croyances et de différentes langues, où ils se sont livrés à une manipulation frauduleuse de la Parole de Dieu? En supposant que cette assemblée ait eu lieu, est-ce que quelqu'un n'aurait pas eu l'idée de conserver un ou plusieurs exemplaires des textes originaux pour qu'ils prouvent un rassemblement entre les Juifs et les Chrétiens?
A coup sûr, si un tel rassemblement avait eu lieu, ceci aurait prouvé que la controverse entre Juifs et Chrétiens a pris fin, au prix d'une perversion de la Loi de Dieu.
D'après ce qui précède, il est clair que le Coran reconnait la Thora et l'Evangile comme parole de Dieu, et qu'il dit avec force que la parole de Dieu ne peut être modifiée. Si ce double témoignage est vrai, il faut en conclure que la Thora et l'Evangile n'ont certainement pas été altérés, avant ou après le Coran.
Effectivement, des Musulmans instruits, ayant examiné cette question en Inde à la lumière des textes du Coran, ont été convaincus que les livres de la Sainte Bible, ceux de l'Ancien et du Nouveau Testament, n'avaient pas été modifiés, remplacés par d'autres ou altérés, comme on le croit généralement; mais il y a des indications selon lesquelles certains Juifs ont fait des erreurs d'interprétation.
Ces Musulmans instruits et croyants ont fondé leur conviction sur certains commentaires des textes du Coran par des experts musulmans comme Al Razi, Al Jalalan et Abou Ja'afar Al Tabari. Nous reproduisons ci-dessous quelques-uns de ces textes:
Certains Juifs altèrent le sens des paroles révélées; ils disent: 'Nous avons entendu et nous avons désobéi... Entends, sans que personne te fasse entendre; regarde nous'... ils tordent leurs langues et ils attaquent la Religion (Sourate Al Nissâ, “Les Femmes” 46).
Le point central de l'explication de ce verset par Al Razi est qu'un groupe de Juifs avaient l'habitude de venir chercher auprès de Mahomet des réponses qu'il donnait à des questions. Mais quand ils le quittaient, ils déformaient ses réponses.
L'explication d'Al Jalalan (Tafcir Al Jalalain) pour le verset ci-dessus est donnée de la façon suivante: Un groupe de Juifs a changé des mots contenus dans la Thora, d'après Mahomet. Ils disent à Mahomet, quand il ordonne quelque chose: Nous avons entendu ce que tu as dit et nous avons désobéi à ton ordre; entends, sans que personne te fasse entendre une forme de supplication, c'est-à-dire n'entends pas. A la fin, ils lui disent: 'Ra'ina', ce qui signifie en arabe entends-nous, mais ce qui est peu courtois dans leur langage; ils tordent leur langues, c'est-à-dire qu'ils citent des paroles à tort et ils attaquent l'Islam (Tafcir Al Jalalain 112).
Dans le commentaire d'Al Tabari, on lit que les Juifs maudissaient Mahomet et heurtaient ses sentiments avec des mots qui étaient plus mauvais qu'un simple murmure, tels que: Entends-nous, comme une personne sourde. Comme on s'adresse à quelqu'un d'autre en l'injuriant: Regarde: Puisse Dieu ne pas te faire entendre. Quant à l'expression “Ra'ina”, il l'interprétait (citant Ibn Wahab) comme une manière d'écouter un faux discours.
Selon l'interprétation ci-dessus, les Juifs n'ont pas vraiment retiré ou ajouté quelque chose au texte du Livre; tout ce qu'ils ont fait a été de modifier le sens des mots en tordant leurs langues (Al Tabari 8,433).
O gens du Livre! Notre Prophète est venu à vous. Il vous explique une grande partie du Livre, que vous cachiez. Il en abroge une grande partie (Sourate Al Ma'ida, “La Table Servie” 15).
Al Razi explique ce verset en disant que les Juifs, lorsqu’ils lisaient la Thora, tordaient leur langue et remplaçaient le sens du mot “lapider” par “flageller” (cf. Deutéronome 22,23-24).
Al Tabari explique le texte en disant que les Juifs sont venus poser des questions à Mahomet sur le mot “lapider”. Ils désignèrent Ibn Souria. Mahomet lui demanda s'il était le plus instruit parmi ses visiteurs. Ibn Souria invita Mahomet à lui poser une question. Mahomet répéta sa question et demanda: Es-tu le plus instruit parmi tes compagnons? Ibn Souria répondit: On le dit. Mahomet l'adjura par celui qui donna la Thora à Moïse et éleva le Mont Tour. Il l'adjura par les alliances traitées par eux. Ibn Souria fut ému et il dit: Nos femmes sont belles; alors, pour épargner des vies, nous avons raccourci (le commandement) et mis cent coups de fouet et le rasage de la tête. Mahomet donna le verdict de lapidation contre eux (Al Tabari 11,511).
Ils n'apprécient pas Dieu à sa juste mesure lorsqu'ils disent: 'Dieu n'a jamais rien fait descendre sur un mortel!' Dis (aux Juifs qui parlent ainsi): 'Qui donc a révélé le Livre avec lequel Moïse est venu? - c'est une lumière et une direction pour les hommes - Vous l'écrivez sur des parchemins pour le montrer, mais vous cachez une grande partie de son contenu (Sourate Al Anaam, “Les Troupeaux” 91).
Baidawi, Al Razi, et Al Tabari, ensemble, sont d'accord pour dire que la déformation s'applique ici à une mauvaise présentation des faits, en cachant une partie de la Thora écrite sur des parchemins et en montrant la plus grande partie de ce qui est écrit sur les parchemins, sans rien dire et en refusant de communiquer les documents.
Nous reconnaissons que cette manière de faire est honteuse et méprisable. Mais cacher des parchemins est une chose différente de celle qui consiste à remplacer un texte par un autre.
Comment pouvez-vous désirer qu'ils croient avec vous, alors que certains d'entre eux ont altéré sciemment la Parole de Dieu, après l'avoir entendue? (Sourate Al Baqara, “La Génisse” 75).
L'explication d'Al Tabari, pour ce verset, est présentée ainsi: Quelques hommes instruits s'adressèrent à Moïse: 'Laisse-nous entendre ses paroles quand il te parle.' Moïse demande l'approbation de Dieu qui répondit: 'Oui, qu'ils se purifient, qu'ils purifient leurs vêtements et qu'ils jeûnent.' Ils firent ainsi et Moïse les emmena au Mont Tour. Quand la nuée les couvrit, Moïse donna un ordre et ils se prosternèrent. Alors Dieu parla à Moïse et ils entendirent ses paroles concernant ce qui devait être fait et ce qu'il n'était pas permis de faire et ils comprirent ce qu'ils entendaient. Ensuite Moïse revint avec le groupe vers les Israélites. Quand ils furent avec eux, certains déformèrent les commandements qu'ils avaient reçus (de Dieu).
Nous comprenons, dans le texte ci-dessus, que quelques-uns des Juifs instruits changèrent le sens des mots qu'ils avaient entendus et compris, mais que les autres s'attachèrent à ce qu'ils avaient entendu (Al Tabari 1,334).
... ceux qui, étant Juifs, écoutent habituellement le mensonge, ceux qui écoutent habituellement d'autres gens qui ne sont pas venus à toi. Ils altèrent le sens des paroles révélées (Sourate Al Ma'ida, “La Table Servie” 41).
Le commentaire d'Al Jalalan explique ce verset de la façon suivante: On a dit qu'un groupe de Juifs de Khaibar ne voulait pas imposer la sentence de lapidation pour adultère à deux de leurs membres qui étaient mariés. Ils envoyèrent une délégation de Quaraidha vers Mahomet pour le questionner sur le jugement de ce couple selon la Thora, verset relatif à la lapidation. La déformation dont on les accuse, c'est que les Juifs de Khaibar dirent à la délégation qu'ils envoyaient: 'Si Mahomet donne un verdict de 'flagellation', acceptez-le, mais s'il donne un verdict de ‘lapidation’, faites attention (Tafcir Al Jalalain 150).
A ce stade, on peut poser la question suivante: Qui donc parmi les Juifs a altéré la Thora et à quelle époque? Al Razi dit que ce sont en particulier les contemporains de Mahomet qui l'ont fait. Mais il observe dans le Volume III de l'Interprétation du Coran, que “altération” voulait dire jeter des doutes inutiles, lire le texte en donnant une mauvaise présentation du véritable sens des mots par une fausse traduction et en ayant recours à des astuces de langage, comme l'ont fait les hérétiques à travers les âges, lorsque les textes étaient en conflit avec leurs manières particulières de voir.
Nous ne voulons, en aucune façon, défendre l'intégrité des Juifs. Mais nous aimerions faire savoir que les Juifs n'ont pas osé modifier le texte de la Thora, et dire que ceci n'était pas implicitement contenu dans les accusations du Coran. Il y a aussi une chose à laquelle nous devons faire allusion, c'est que nulle part le Coran n'accuse les Chrétiens d'avoir déformé l'Evangile.
En tout cas, nous demandons à quiconque parle d'altération du texte biblique ou qui prétend que le véritable texte du Livre n'est pas disponible de reconnaitre qu'une telle allégation est contraire au contenu normal du Coran, qui témoigne que la Bible est authentique et à l'écart du mensonge. Nous avons établi que l'un des principaux objectifs du Coran est de confirmer la Bible.
En effet, aucune personne qui croit en Dieu, en ses Livres et en ses messages n'ose penser que Dieu - gloire à Son Nom - a envoyé le Coran pour authentifier un Livre falsifié et déformé en ce qui concerne les doctrines qu'il contient.
Cher Lecteur,
Après avoir étudié ce livret et lu les différents sujets traités, nous vous présentons un résumé des thèmes abordés sous forme de questions qui vous permettront de vérifier si vous en avez assimilé le contenu.
Quel est le contenu de la prophétie révélée à la fin de la Bible?
Que prêcha Noé dans son temps, et quel âge avait-il à ce moment-là?
Les événements de la Bible ont été enregistrés avec précision. Quel est le livre qui relate les premiers événements?
A quel travail se consacrèrent Esdras et Néhémie dans les jours d'Artaxerxés, roi des Perses?
Citez un verset qui atteste que la révélation de Dieu, sa Parole, durera à toujours.
Citez un passage dans lequel Dieu confirme les messages dont il a chargé les prophètes.
Citez un verset montrant que les prophètes et les apôtres ont témoigné que c'est Dieu lui-même qui s'est révélé à eux.
De combien de copies de la Bible entière l'Eglise des chrétiens dispose-t-elle, et quels en sont les noms?
Combien de très vieux manuscrits de la Bible ont été découverts à ce jour?
Mentionnez l'un d'entre eux et donnez-en la date de rédaction.
La science de l'Archéologie apporte un précieux témoignage à la Bible. Quel est-il d'après vous?
Citez un verset du Coran attestant l'exactitude de la Bible.
En combien de parties se divise l'Ancien Testament de la Bible?
Combien de livres le Nouveau Testament contient-il?
Citez un verset du Coran qui montre que la Bible ne peut avoir subi d'altération.
A quelle conclusion sont venus les Musulmans érudits de l'Inde?
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